Société

Le réchauffement du climat pourrait être amplifié

© D.R

Le réchauffement climatique à long terme, dû à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre, pourrait être plus élevé que prévu, selon une nouvelle étude sur les climats du passé effectuée par des chercheurs d’universités américaines et chinoises confirmant des données récentes.Dans une étude publiée le 6 décembre sur le climat au Pliocène moyen, voici 3 millions d’années, une équipe de scientifiques réunie autour de Daniel Lunt (université de Bristol, Grande-Bretagne), concluait que les températures étaient alors de 3 à 5 degrés plus chaudes qu’aujourd’hui, alors que l’atmosphère contenait guère plus de CO2 que maintenant.

Des géologues des universités de Yale (Etats-Unis) et de Hong-Kong et leurs collèges océanologues de l’université de Californie arrivent à des conclusions similaires dans une nouvelle étude publiée dimanche en ligne par la revue scientifique Nature Geoscience. Grâce à des prélèvements de sédiments au fond des océans, l’équipe conduite par Mark Pagani (Yale) a découvert qu’une hausse «relativement faible» des niveaux de CO2 dans l’atmosphère avait entraîné «une hausse substantielle du réchauffement mondial voici 4,5 millions d’années».Les températures étaient alors de 2 à 3°C supérieures à celles d’aujourd’hui, alors que la teneur en dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère était comprise entre 365 et 415 par millions (ppm), c’est-à-dire proche de la concentration actuelle qui est d’environ 386 ppm.
«Ce travail et d’autres reconstructions du climat ancien révèlent que le climat de la Terre est plus sensible au dioxyde de carbone atmosphérique» que ne l’estiment les politiques, relève M. Pagani dans un communiqué de l’université de Yale, au lendemain de la fin du sommet de Copenhague. «Comme rien n’indique que l’avenir se comportera différemment du passé, il faut s’attendre à quelques degrés de réchauffement continuels même si nous maintenons les concentrations de CO2 au niveau actuel», prévient-il. Au lieu de prendre en compte uniquement des effets à court terme (vapeur d’eau atmosphérique, nuages, aérosols, répartition des glaces en mer), son équipe a inclu des effets à long terme «comme le changement des calottes glaciaires continentales, des écosystèmes terrestres et d’autres gaz à effet de serre que le CO2», explique-t-il.

Articles similaires

Société

Education: 60.000 coins de lecture seront installés dans les écoles primaires

Les élèves du primaire auront accès à une bibliothèque de classe avec...

Société

HCR : 18.241 réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc à fin mars 2024

Leur nombre a légèrement régressé par rapport au mois de février

SociétéUne

L’UM6P présente au sommet présidentiel de l’Alliance U7+  

L’Université Mohammed VI Polytechnique a pris part, les 11 et 12 avril...

Société

Ait Taleb présente un plan d’action pour la prévention des maladies non transmissibles

85 % des décès sont attribuables à ces maladies

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus