Société

Le RNI en ordre de marche

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De par son histoire, le Rassemblement national des Indépendants (RNI) demeure un parti qui prête peu d’attention à la question idéologique et aux programmes politiques généraux. Depuis sa création, il a accordé plus d’intérêt aux personnes et à leurs poids dans les structures du parti, notamment à travers l’importance de leur influence vis-à-vis de l’Etat, des secteurs dans lesquels elles agissent ou par rapport aux populations locales. Les élections ont toujours constitué pour ce parti une épreuve fondamentale pour être au fait de l’influence réelle dont disposent ses cadres et de leur pouvoir d’attraction. Lors des dernières négociations pour la mise en place du nouveau gouvernement, le président du Parti, Ahmed Osman, a été fortement critiqué. Bon nombre de cadres RNI lui ont reproché de ne pas avoir tenu compte des équilibres régionaux, dans le choix des membres du gouvernement appartenant au parti. A titre d’exemple, ils ont estimé que la part des ministres appartenant à la région du Nord était surdimensionnée par rapport à celles des autres régions. D’un autre côté, ils ont réprouvé les « décisions unilatérales » de M. Osman ainsi que l’absence des réunions du Comité central, lequel est son instance suprême après le congrès en vertu du statut du parti. Pour éviter la reproduction de ce entre de « dérapage », le RNI a adopté pour les élections professionnelles et communales une nouvelle stratégie d’action. Chaque région est dotée d’un coordinateur. Dans la région de Rabat-Salé-Zemmour Zaër, cette mission est affectée à Mohamed Aoujjar, ministre des Droits de l’Homme, alors qu’à Meknès –Taflilalet, c’est Alami Tazi qui supervise l’action électorale du Parti. Abdelhadi Alami est chargé de la région de Marrakech, et Mostapha Oukacha, de Casablanca. Le coordinateur de la région d’Agadir n’est autre que Mohamed Boudlal, tandis que Maâti Benkeddour s’occupe de la région de Chaouia-Ouerdigha. Les critères retenus pour le choix des candidats du parti portent essentiellement sur leurs chances de succès et leurs expériences dans le domaine électoral. Jusqu’à présent, relève un cadre de cette formation, les choses se passent normalement, mais, il faut encore attendre, réplique-t-il, la fin de la phase électorale concernant les chambres professionnelles de commerce, d’artisanat, des services, d’agriculture, etc… pour voir s’il n’y aurait pas de tentatives de rattrapage pour certains « notables » du parti, qui voudraient revenir via l’espace régional.Un autre point non moins important concerne les alliances. Le Rassemblement a l’habitude de présenter ses propres candidats, mais cela ne l’a jamais empêché de tenir de bons rapports avec d’autres formations partisanes. Or, depuis quelque temps, le rapprochement avec la mouvance populaire ne cesse de se confirmer. La constitution des bureaux des collectivités locales sera sans nul doute le premier test de cette démarche.

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