L’association Afak et l’UNESCO ont organisé à Tanger du 2 au 4 mai, sous la présidence d’honneur de SAR la Princesse Lalla Meryem, les deuxièmes rencontres transdisciplinaires de la Méditerranée.
Lors de cette rencontre à laquelle ont pris part, des experts de l’UNESCO et des représentants d’ONG concernées par l’éducation et le développement durable ainsi que les représentants de huit pays méditerranéens, Maroc, Tunisie, Algérie, Espagne, Portugal, Malte, Italie et la France, les participants ont adopté une déclaration dite de Tanger. Dans cette déclaration, ils soulignent le rôle central de l’éducation dans la réalisation d’un développement durable.
Considérant que l’éducation de base de qualité pour tous est une condition indispensable pour le développement durable, cette déclaration adoptée dans la perspective du sommet de la terre de Johannesburg 2002, souligne que l’éducation à la viabilité en Méditerranée implique impérativement le droit à une éducation de base de qualité pour tous, tout au long de la vie, et à la conscience d’appartenir à un même espace humain régional, qui conduit à des solidarités multiples dans le temps et dans l’espace.
Les participants estiment que partager le savoir, imaginer de nouveaux savoir-faire et promouvoir un savoir-être nécessitent l’accès de tous à l’éducation, le développement des échanges interculturels, la libre circulation des personnes et la mobilisation des réseaux d’éducation formelle et non formelle. Ils demandent la mise en oeuvre d’un programme méditerranéen d’éducation au développement durable pour un avenir viable défini par la société civile devant s’appuyer sur l’échange, la formation mutuelle, la création d’outils innovants et la mise en place de réseaux d’acteurs de l’éducation, des ONG, des entreprises et des collectivités publiques. Les auteurs de la déclaration appellent à la création d’espaces éducatifs et scientifiques communs où se concrétise l’intérêt général méditerranéen en matière d’études et de promotion de développement durable, ainsi que la mise en oeuvre d’initiatives éco-citoyennes au niveau local, régional et interrégional, la Méditerranée étant considérée comme un terrain de choix à cet égard.