Société

Le Sahara au menu à la Sorbonne

© D.R

La diplomatie militante n’est pas une affaire de quelques jours. Au niveau du Maroc, précisément en ce qui concerne la question de la défense de l’intégrité territoriale du royaume, et en dépit des efforts consentis, il y a lieu de préciser que beaucoup de choses restent à faire dans ce domaine. Mais, force est de constater que l’on se contente plus de limiter ce champ d’action à des officiels de l’Etat ou aux simples acteurs partisans. Bon nombre d’associations marocaines, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger se font distinguer ces derniers temps par leur mobilisation en faveur du triomphe de la cause nationale du Maroc et de la consécration de sa souveraineté au Sahara. Dans ce cadre, et à l’occasion du 55ème anniversaire de la Déclaration des droits de l’Homme, le Collectif des associations des droits de l’homme au Sahara, et plusieurs associations marocaines de France et d’Espagne, parmi lesquelles l’Association des victimes du polisario qui siège à Barcelone, l’Association de la marche verte, l’Association nationale pour le progrès et la culture des ressortissants marocains, l’Association des parents d’élèves de Paris, et l’association Sahara marocain, ont participé à un débat à l’Université la Sorbonne à Paris. Plusieurs anciens dirigeants du polisario, qui ont regagné le royaume, ont pris part à ce débat, au même titre que des universitaires français et des représentants d’une délégation de séparatistes, qui était accompagné, comme d’habitude de responsables algériens. A cette occasion, le Collectif a tenu, à la fois à défendre l’intégrité territoriale du Maroc, et bien entendu, la marocanité du Sahara, et à soulever la question humanitaire liée à la situation des prisonniers marocains détenus à Tindouf. Les membres de la délégation ont, au début de cette manifestation, distribué des copies du rapport publié par France –Libertés sur les violations des droits de l’Homme et les crimes contre l’humanité perpétrés par les séparatistes à l’encontre des prisonniers marocains, détenus dans les territoires algériens. Dans une intervention remarquable et percutante, Rania Raghib, fille du pilote Raghib, encore séquestré dans les lieux de détention des séparatistes en Algérie, a appelé la Communauté internationale à veiller sur l’application de la convention de Genève sur les droits humanitaires, notamment en ce qui concerne les prisonniers de guerre, afin d’oeuvrer dans le sens de la libération de son père, détenus dans les geôles des séparatistes depuis plusieurs années. La communauté internationale «ne peut rester indifférente aux mutilations, tortures morales et physiques imposées aux prisonniers marocains», s’est indigné Lahcen Mahraoui, président de l’Association Synergie-Ile-de-France. De son côté, Bouchâab Yahdih, ancien représentant du «polisario» à Paris, a vivement dénoncé les détournements flagrants de l’aide humanitaire destinée à la population séquestrée dans les camps de Tindouf, et qui ne profite qu’aux mercenaires du polisario. Il s’est félicité de la décision ferme prise par l’Office européen d’aide humanitaire (ECHO), d’envoyer une mission d’enquête pour faire la lumière sur ces détournements. «Cette décision est de nature à alléger les souffrances de nos familles parquées dans les camps de Tindouf et affamées par leurs tortionnaires qui ne cessent de s’enrichir de l’aide humanitaire mendiée en leurs noms», a-t-il dit. Le rassemblement a été marqué, par ailleurs, par le témoignage de Maâlainine Saâdani, déportée à Cuba pendant 19 ans, et dont le père a rendu l’âme sous la torture dans les prisons algériennes. D’autres interventions non moins importantes ont mis le point sur les derniers développements concernant ce dossier et plaidé en faveur de la thèse marocaine et de la légitimité historique et populaire dont elle bénéficie. D’un communiqué publié à l’issue de cette rencontre, le collectif a tenu à dénoncer ceux qui «tentent encore d’entretenir l’image fanée d’un Polisario agonisant», et à jeter la lumière sur la situation insupportable des centaines d’emprisonnés, de torturés et de disparus dans les geôles de Tindouf. Dans le même ordre, l’accent a été mis sur la marocanité du Sahara et la nécessité de régler ce dossier à travers des négociations politiques avec l’Algérie et dans le cadre de la souveraineté nationale marocaine.

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