Société

Le Sénégal dénonce les manoeuvres d’Alger

Le Sénégal vient de saisir le Secrétariat général de l’OUA pour que des modifications et révisions soient apportées au texte sur le Sahara, avant sa publication officielle comme recommandation de la 75ème session du Conseil des ministres, tenue il y a une dizaine de jours à Addis Abeba, en Ethiopie.
La délégation sénégalaise, qui a présidé la séance de clôture du conseil, affirme que lors des débats, plusieurs pays membres ont manifesté leur adhésion à la proposition de l’accord-cadre devant accorder une large autonomie aux habitants du Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine, précisant que ceci devrait inéluctablement et fidèlement figurer dans les conclusions et recommandations adoptées par les ministres africains des Affaires étrangères.
Le Sénégal qualifie de «disproportionnée» et de «déséquilibrée» l’actuelle version que l’Algérie et son allié, le Front Polisario, tentent de faire admettre et qui va à l’encontre de la véracité des positions exprimées en Conseil des ministres.
Pour la représentation permanente du Sénégal auprès de l’OUA, les recommandations du conseil doivent traduire et refléter de la manière la plus fidèle les positions des pays qui ont pris la parole sur la question du Sahara. Plusieurs pays ont pris la parole lors d’un débat sur le Sahara, pour se prononcer en faveur de l’accord-cadre comme solution à cette question.
Pour le chef de la diplomatie sénégalaise, le dernier rapport du Secrétaire général des Nations unies sur la situation au Sahara, en date du 19 février 2002, montre la délicatesse et la complexité de la tâche de la mission de l’ONU dans la région (MINURSO). Il a expliqué que les Nations unies semblent conforter la position des partisans d’une solution politique, dans la mesure où la résolution adoptée par le Conseil de sécurité, le 27 février 2002, marque la préférence de l’ONU pour une solution politique, face au blocage du processus référendaire.
Le ministre a, par ailleurs, mis l’accent sur le volet humanitaire du conflit du Sahara. Un problème qui interpelle de manière pressante la communauté internationale et dont la gestion s’avère particulièrement urgente. Et d’ajouter «comme l’a si bien relevé le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, en plus de la situation des réfugiés, le cas des prisonniers marocains, détenus dans les camps de Tindouf, la plupart depuis plus de 20 ans, continue de constituer un sujet de préoccupation pour le Maroc. Ce qui interpelle, de manière pressante, la communauté internationale toute entière».
Et le diplomate sénégalais de poursuivre qu’il reste «préoccupant de constater que, depuis 1987, les libérations de ces prisonniers marocains se font d’une manière espacée et par petits groupes». Selon le ministre sénégalais, ces libérations doivent se poursuivre et s’accélérer pour un règlement rapide des questions humanitaires liées à ce conflit.
Il a, par la suite, lancé un appel aux Etats membres de l’OUA à peser de tout leur poids pour que ce conflit du Sahara, qui entrave sérieusement le développement de la zone nord du continent, puisse enfin trouver rapidement une solution définitive, sous les auspices de l’ONU. Le chef de la diplomatie sénégalaise a précisé que l’engagement des pays concernés dans une gigantesque oeuvre commune d’ouverture, si constructive et si riche, impose un grand besoin de stabilité.

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