Société

Le terrain cahoteux du Maghreb

Intervenant, mercredi soir à Tunis, devant le Vème Forum international organisé par l’hebdomadaire tunisien « réalités » sur le thème « le Maghreb et l’Europe ? Une vision à moyen terme», Habib Boularès, secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe a indiqué que le secteur privé prend de l’ampleur avec le développement de l’économie libérale dans les pays du Maghreb et que là où le secteur privé n’est pas encore présent, «les entrepreneurs franchissent les frontières et marquent leur présence ». «les organisations patronales ainsi que les associations de banques sont déjà engagées dans un processus de coopération maghrébine qui n’attend qu’un signe politique pour se déployer», a-t-il poursuivi.
Après avoir fait état d’un accroissement des activités des organisations non gouvernementales et des associations à caractère social et culturel, il a indiqué que l’UMA « entend prendre en compte ces activités, les soutenir et les intégrer » à ses projets. Il a estimé que «dans l’avenir, la société civile, le secteur économique privé et les activités de technologie de pointe sont appelés à jouer un rôle de plus en plus important ».
«Nous à l’UMA, nous voulons réaliser une union à géométrie variable pour être réalistes et tenir compte de situations qui ne sont pas toujours comparables entre les cinq » pays membres, a-t-il dit. « Nous sommes nombreux, a-t-il ajouté, à penser que la règle de l’unanimité adoptée à Marrakech a fait du tort à la construction de l’union, une unanimité dans la prise de décisions et dans l’application ». «Peut-être faut-il commencer par assouplir ces règles, au moins au niveau de la ratification et de l’application» , a-t-il estimé, ajoutant que « sans cette géométrie variable, preuve de réalisme, l’Europe n’aurait pu avancer vers l’union ». Pour lui, « l’UMA a accusé un retard par rapport au calendrier d’intégration économique prévu et le fait que le prochain sommet maghrébin soit convoqué pour fin juin est un excellent signe ». et « si l’on veut tirer profit du prochain sommet de l’UMA, il faudrait que les ministres des finances, du commerce, les gouverneurs des banques centrales, les ministres des télécommunications, les ministres de l’intérieur acceptent de se réunir rapidement ». «Cela donnerait à l’outil unitaire qu’est le secrétariat général de l’UMA, des possibilités d’action dont il ne dispose pas actuellement », a-t-il estimé, ajoutant que « le Maghreb avance, comme l’eau qui coule sur un terrain cahoteux en empruntant les itinéraires qui s’offrent ».

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