Le ministre tunisien du Tourisme, Khelil Laajimi, a affirmé que l’industrie touristique «résistait bien» à la crise économique mondiale et s’est réjoui d’une percée sur le marché autrichien. «Avec un 1,1 million de touristes accueillis à fin mars, le recul des arrivées s’est limité à 1% seulement par rapport à la même période de 2008», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse à Tunis.
Les revenus en devises durant cette saison basse ont même augmenté (0,7%) par rapport à l’an dernier, a ajouté M. Laajimi se disant «optimiste» sur les perspectives de 2009. Il s’est réjoui en particulier d’une percée sur le marché de l’Autriche, un temps échaudée par l’enlèvement de deux touristes autrichiens en février 2008 dans le Sahara.
Quelque 7.500 Autrichiens sont attendus le 15 avril et 9.000 autres ont réservé pour cette même période en 2010 dans le cadre d’une convention conclue avec une association de retraités comptant 800.000 adhérents en Autriche. M. Laajimi a affirmé que le tourisme de retraités constituait une niche «d’avenir», cette catégorie n’étant affectée, selon lui, ni par le chômage ni par la crise économique mondiale.
En revanche, la haute saison estivale sera marquée par des réservations de «dernière minute» et connaîtra une «forte compétitivité» entre les destinations du bassin méditerranéen, a-t-il concédé. Le retard des réservations constaté au début de l’année s’est réduit à 10% actuellement contre 20 à 30% auparavant, alors que le ministère a consacré une rallonge budgétaire de 10 millions d’euros pour promouvoir le tourisme et le transport aérien vers le nord (Tabraka) et le sud (Tozeur) du pays.
En 2008, quelque 7 millions de touristes ont visité la Tunisie, les Français en tête (1,4 million), pour des revenus estimés à 1,9 milliard d’euros, en hausse de 7% par rapport à 2007. Ce secteur est le principal pourvoyeur de devises en Tunisie, où il représente 6% du PIB et génère près de 380.000 emplois pour une population de dix millions d’habitants.