Intervenant dans le cadre du débat de la 42-ème session de la Commission du développement social sous le thème central de l’ « amélioration du secteur public », l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, Mohamed Bennouna, a souligné que conscient que « tout effort de développement ne peut se concrétiser qu’avec la participation pleine et entière de la femme », le Maroc a établi « un plan d’intégration de la femme dans le développement » qui a été adopté par le gouvernement en 1998.
Le 23 janvier 2004, le parlement marocain a adopté le nouveau code de la famille qui « consacre définitivement le principe de l’égalité entre l’homme et la femme » et constitue de l’avis d’observateurs nationaux et internationaux « un tournant historique dans la situation de la femme marocaine », a-t-il fait observer. Et d’ajouter que « SM le Roi Mohammed VI a pris l’engagement de tout mettre en oeuvre pour l’application effective de la nouvelle Moudawana, en créant notamment les tribunaux de la famille avec les moyens appropriés ».
Le gouvernement a « conçu une politique sociale fondée sur la transparence, la participation et le partenariat », qui vise certains domaines prioritaires tels que la lutte contre la pauvreté, la promotion des services sociaux de base, la lutte contre le chômage, la généralisation de l’éducation, l’alphabétisation, la santé et la prévoyance sociale. Rappelant que les politiques d’ajustement structurel menées dans les années 80 avaient creusé les déficits sociaux, M. Bennouna a expliqué que pour remédier à ces déficits, le gouvernement « continue de doter les services sociaux essentiels d’une partie importante du budget de l’Etat en consacrant 20% de son budget et 20% de l’aide extérieure au financement des services sociaux de base ».
L’ambassadeur Bennouna a précisé également que le Maroc a initié une réforme profonde de l’administration publique visant à améliorer les conditions de travail, à augmenter la productivité, à lutter contre tout dérapage et à répondre davantage aux besoins du citoyens, notant que le gouvernement actuel compte un ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics.