Société

L’éducation et la prévention font défaut au Maroc

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Le 14 novembre est un rendez-vous annuel pour faire le point sur les conséquences de l’évolution du diabète. Au Maroc comme dans l’ensemble des pays du monde, cette date ne passe pas inaperçue. À la veille de cette journée mondiale, l’association des diabétiques du Sud, tient sous l’égide du ministère de la Santé, de la FENEMADE et le leader mondial dans le traitement du diabète «Novo Nordisk», des tournées de sensibilisation dans la ville de Marrakech. Cet événement qui se maintiendra jusqu’au vendredi 13 novembre 2009, cible précisément les habitants des quartiers M’hamid, Sidi Youssef Ben Ali, Hay Hassani, Hay Mohammadi, Sidi Belabess et Kadi Iyad. La campagne de sensibilisation sera suivie, samedi 14 novembre, par l’implantation d’un village au cœur de la ville de Marrakech. De même, l’illumination en bleu de sites symboliques sera à l’ordre du jour.
Selon les initiateurs de cette action, l’objectif étant de s’aligner aux actions interplanétaires et d’emmener la population à regarder différemment ce mal. Pour une sensibilisation plus percutante, une marche est, également, prévue dimanche 15 novembre 2009, avec la participation d’athlètes et acteurs sportifs nationaux et locaux. Pour la période 2009-2013, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Fédération internationale du diabète (FID) ont choisi pour thème de la journée «La prévention du diabète et l’éducation». Certes, la prévention et l’éducation sont deux éléments indissociables pour contribuer à une lutte radicale contre le diabète. Cependant, l’absence d’éducation au diabète se fait de plus en plus ressentir dans notre pays.
La situation stagne! L’insuffisance d’éducateurs ainsi que des centres pour assurer la prise en charge du nombre croissant des personnes diabétiques entravent les efforts fournis dans ce sens. Sur le plan national, plus de trois millions de Marocains souffrent de cette pathologie. Selon les dernières statistiques effectuées en 2008, le taux de prévalence au Maroc a frôlé la barre des 10%. En absence de données fiables, les spécialistes et acteurs associatifs tirent la sonnette d’alarme. L’approche épidémiologique du diabète en milieu marocain fait ressortir la nécessité de structurer la prise en charge et d’organiser le dépistage dans le Royaume. En se référant à l’analyse de plusieurs études réalisées dans ce contexte, le diagnostic est généralement fait à l’occasion de symptômes évocateurs (50% de cas) ainsi qu’à l’apparition de complications métaboliques (25% des cas). De ce fait, les personnels de santé et milieux associatifs s’attellent à apporter des solutions à la fois urgentes et concrètes. Il est question de créer la réflexion autour des moyens opérants pour promouvoir leur combat. Et ce, en homogénéisant les stratégies de préventions et de soins. Ainsi, le ministère de la Santé, et dans le cadre de sa nouvelle orientation du secteur, promeut depuis 2008 une stratégie de prises en charge des maladies chroniques, dont le diabète, via des cartes de santé. Toutefois, le défi reste rudement difficile à soulever. Cette instance serait-elle en mesure de répondre aux besoins récurrents des personnes atteintes de ces maux?

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