Société

L’entraide familiale a contribué à une réduction de 48% de la pauvreté

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Les transferts intrafamiliaux ont eu un impact positif sur la pauvreté. Sans l’entraide familiale, la pauvreté aurait été de 11,4% au lieu de 8,6% en 2007. Ces chiffres montrent que près de 48% de la réduction de la pauvreté en 2007, due à l’effet des transferts, incombent à la solidarité familiale. C’est ce qu’indique le Haut Commissariat au Plan ( HCP) dans son dernier numéro des cahiers au Plan pour la période septembre-octobre 2010. Les transferts intrafamiliaux représentent la part prépondérante du total des envois et ce pour toutes les couches sociales. En 2007, 57,6% des transferts reçus par les ménages pauvres proviennent de l’entraide familiale contre 56,6% pour les ménages aisés.
Le rôle crucial des transferts intrafamiliaux dans la réduction de la pauvreté se traduit par l’atténuation de l’incidence de la pauvreté ( la part des pauvres) et la réduction des écarts entre le niveau de vie des pauvres et le seuil de pauvreté et l’amélioration de la situation parmi les plus pauvres. Cela dit, le HCP note que l’impact des transferts sur la réduction des écarts entre les dépenses des pauvres et le seuil de pauvreté reste insuffisant. En 2007, 1 DH de transfert reçu se traduit par une réduction du gap de pauvreté de 0,075 DH. Autrement dit, parmi 100 DH de transferts, seulement 7,5 DH vont à la réduction de l’écart entre les dépenses des pauvres et le seuil de pauvreté. S’agissant du niveau et des tendances des transferts intrafamiliaux, le HCP souligne que le montant annuel moyen des transferts reçus par personne (TAMP) est de 1.468 DH. Selon la source de provenance, cette valeur est de 602 DH pour l’entraide familiale, 555 DH pour le secteur public, 255 DH pour le secteur privé et 55 DH pour l’entourage social. Entre 2001 et 2007, les montants des transferts reçus ont connu des tendances à la hausse. En termes réels, le TAPM a augmenté de 68,4%. Par source de transfert, cette augmentation est de 108% pour l’entraide familiale, de 175% pour le secteur public et de 155% pour le secteur privé. Par contre, les transferts en provenance de l’entourage social ont connu une baisse en termes réels de près de 81%. Concernant les transferts monétaires, le HCP précise que l’essentiel de ces transferts s’adresse aux ascendants des donateurs soit 48,4% de l’ensemble des envois en 2007. En milieu rural, 60% des aides financières s’établissent en ligne directe entre fils-fille et père-mère dans le sens ascendant. Notons que seulement 10,2% des envois monétaires vont des parents aux enfants. Les aides pécuniaires apportées par les autres parents occupent le deuxième rang d’importance dans les flux des transferts monétaires reçus. Celles-ci représentent 31,5% de l’ensemble des aides financières. Par milieu de résidence, cette proportion s’élève à 35,4% dans les villes contre 27,1% dans les campagnes. Ces taux indiquent l’étendue de l’entraide familiale qui ne se limite pas seulement à la parenté proche (père-mère-enfants ou épouse-époux).

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