Société

Les chauffeurs de taxis se mettent en colère

Les chauffeurs de taxis sont en colère et le font savoir à travers une manifestation pour exprimer leur ras-le-bol. Une marche de protestation sera ainsi organisée aujourd’hui à Casablanca à l’appel du Syndicat national des chauffeurs de taxis, affilié à la CDT. Selon le secrétaire général de ce syndicat, Mohamed Harak, cette marche intervient pour protester contre les nouvelles mesures proposées par la wilaya pour la restructuration du secteur.
Pour ce syndicaliste, "les nouvelles propositions sont inadmissibles". «Certaines sont contraignantes pour les chauffeurs. A titre d’exemple, les chauffeurs devront suivre une formation pour obtenir le permis de confiance», s’indigne M. Harak.
Pour les dénoncer, le cortège des chauffeurs de taxis empruntera le matin le boulevard Mohammed VI, à hauteur de Marjane et terminera sa marche à Derb Omar, au siège de la Confédération démocratique du travail. La Confédération générale des taxis s’est désolidarisée de cette marche. «Nous dénonçons avec vigueur cette manifestation car elle ne permettra pas d’aboutir à nos revendications. Nous avons refusé d’y participer car nous ne voulons pas être mêlés à une polémique "politicienne" entre un responsable de la wilaya et le Syndicat national des chauffeurs de taxis de la CDT. Cette manifestation est uniquement motivée par le fait que ce syndicat a été écarté de la réunion tenue au cours du mois d’octobre dernier à la wilaya pour débattre du plan de restructuration du secteur des taxis», déclare El Guadi Bouazza, secrétaire général de la CGT qui n’a pas caché son mécontentement et son rejet de ce plan. «Les mesures prévues dans ce projet visent à introduire des petits changements superficiels et ne résolvent pas les problèmes de fond dont souffre la profession», affirme-t-il.
Le mercredi 11 octobre 2006, le wali de la métropole avait tenu une rencontre avec les syndicats. A l’ordre du jour figurait une discussion sur la mise en place d’un plan de restructuration et de réorganisation de la profession. Parmi les points  prévus dans ce projet figure la suppression du porte-bagage pour les petits taxis. Une mesure vivement contestée par les professionnels. «La suppression des porte-bagages s’appliquera aux nouveaux venus. Les anciens petits taxis ; à savoir les 8000 véhicules existants, ne seront pas concernés. Ce qui créera de l’anarchie», ajoute M. El Guadi.
Le plan prévoit également la formation des chauffeurs de taxis, une condition requise pour l’obtention du permis de confiance.
«Au lieu d’édicter de telles mesures, il faut s’atteler à une vraie restructuration. Tout d’abord, il faut revoir le Dahir régissant la profession. Ce texte est incomplet et désuet. Les arrêtés municipaux 8 et 9 du 25 septembre 1962 sont également à modifier. Autre point à prendre en considération, la rénovation du parc des taxis», réclame ce syndicaliste qui propose de dispenser des droits de douane les professionnels en vue de les aider à acquérir de nouveaux véhicules.

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