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Les contractuels instrumentalisés par Al Adl wal Ihssane et Annahj Addimocrati

© D.R

Les indices sur le terrain et les réseaux sociaux ne font aucun doute

A chaque grande manifestation ou mouvement social, il faut commencer d’abord par chercher la main tantôt visible tantôt invisible de certains groupes politiques et religieux radicaux dans le pays. Ce fut le cas en 2011 et c’est le cas aujourd’hui avec les manifestations des enseignants contractuels. Le timing choisi pour acculer le gouvernement à l’approche de la fin d’année, la ténacité, voire la radicalité de certaines positions montrent que le mouvement des contractuels est récupéré ailleurs par des groupes organisés et rompus aux techniques de mobilisation dans la rue. Inutile de faire un dessin puisque l’organisation non autorisée d’Al Adl Wal Ihssane et le parti d’extrême gauche, Annahj Addimocrati, tentent visiblement de tirer les ficelles.

Ces deux groupes jouent ainsi le rôle d’opportunistes se mêlant à la foule dans une tentative vaine de rester invisibles. L’objectif ultime de ces organisations connues de tous est de marquer des points dans le camp de l’Etat. Sauf que ces derniers marquent des points contre la nation, les familles marocaines et leurs petits écoliers. Le blocage des écoles en raison des grèves répétées des enseignants a un coût très lourd pour le pays sapant l’avenir de nos enfants au passage. Les grévistes et bien évidemment les forces politiques qui tentent de récupérer le mouvement, en brandissant l’épouvantail de l’année blanche, ne savent pas (ou peut-être ils le savent) que les premiers perdants sont les écoliers marocains et leurs familles, pris en otage dans un bras de fer social entre les grévistes et le ministère de tutelle mais également politique avec des organisations qui viennent se greffer à ce mouvement.

Il faut dire que l’un des grands malheurs du système éducatif marocain, c’est qu’il s’est retrouvé très vite au centre d’une lutte politique et ce dès les premières années de l’Indépendance. Certaines parties ont politisé l’école qui a ainsi subi les dommages collatéraux de la situation politique des années 70, 80 et 90. Le résultat est aujourd’hui visible avec un système éducatif à la traîne alors que le pays investit des milliards de dirhams pour sauver son école publique.

La situation perdure avec des organisations qui rendent aujourd’hui toutes les tentatives de réformes très difficiles. Il faut dire qu’une organisation comme Al Adl Wal Ihssane a très tôt noyauté l’école publique. Cette même organisation qui critiquait à longueur de journée, profitait la première du système puisqu’un bon nombre de ses membres étaient directeurs d’écoles et enseignants. Aujourd’hui, c’est la course au recrutement des contractuels puisque certains rêvent déjà que ces derniers vont venir grossir leurs rangs dès l’annonce d’une «victoire» contre le gouvernement. Ce dernier doit rester inflexible en maintenant son cap sinon les urnes risquent d’avoir un autre avis lors du prochain scrutin…

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