Les établissements scolaires représentent un espace éducatif adéquat pour l’ancrage de la culture des droits humains, ont estimé, mardi 19 décembre, les participants à une table ronde initiée par Amnesty International (Section marocaine). Les intervenants, des enseignants et des membres relevant de la section locale Amnesty International ont souligné, lors de cette rencontre organisée à Fès, sous le thème "L’éducation : genre social et développement", le rôle fondamental de l’éducation dans la promotion de la participation active des jeunes à la vie démocratique. «Tout au long de leurs cursus scolaires, les jeunes devraient se familiariser avec les droits de l’Homme dans le cadre de leur préparation à la vie dans une démocratie pluraliste», ont-t-ils indiqué. Ils ont fait remarquer que cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la journée mondiale des droits de l’Homme, est une occasion propice pour encourager, en particulier, les programmes d’ordre pédagogique, au sein des établissements scolaires, et ce pour faire des droits de l’Homme une partie intégrante des programmes scolaires à tous les niveaux de l’enseignement, précisant que l’éducation aux droits de l’homme a pour finalité le respect, par les personnes et les institutions, des principes et valeurs qui fondent ces droits. Sa finalité est donc de développer des compétences sociales. «Pour transmettre et affirmer les droits de l’Homme, l’éducation, en particulier l’éducation scolaire, joue un rôle essentiel. En effet, même si l’école n’est pas la seule institution où se transmettent des règles de vie individuelle et sociale, il est indéniable qu’elle a un rôle de plus en plus important à assumer en ce sens», ont- il indiqué. Ils ont, également, souligné, l’importance de la mise en place au sein des écoles de projets impliquant les élèves comme acteurs de campagnes plus larges (sensibilisation, ateliers de formation), notamment dans le domaine de la coopération au développement, ajoutant qu’il y a, en effet, chez les jeunes un potentiel de spontanéité et de générosité qui demande à être développé par des actions concrètes. "Les connaissances sur les droits de l’homme n’ont de sens que lorsqu’elles s’appuient sur les pratiques scolaires. Toute éducation aux droits se doit de respecter l’élève comme sujet de droits qu’il est habilité à exercer dans le cadre de la classe, de l’établissement scolaire et au-delà. A ce titre, les droits de l’Homme représentent un instrument pour penser, comprendre, évaluer et, éventuellement, changer le monde vécu".