Société

Les horodateurs retirés de Mers-Sultan

© D.R

La commune urbaine de Casablanca décide de retirer les nouveaux horodateurs placés sur le tronçon allant de Mers-Sultan à l’intersection avec le boulevard Hassan II. «La préfecture de police nous a signalé que l’emplacement des horodateurs, qui ne sont pas fonctionnels pour le moment, sur ce tronçon posait un sérieux problème de circulation. Donc, nous avons demandé à la société concessionnaire d’enlever les horodateurs de cette zone. Et ce sera fait le plus tôt possible», déclare à ALM le chef de division des autorisations et d’exploitation à la commune urbaine de Casablanca, Taoufiq Ahmed Naciri. Depuis lundi dernier, l’avenue Mers-Sultan a été divisée en deux parties pour la création d’un espace pour le stationnement des voitures. Du coup, les véhicules se mettent en file indienne, un à un, pour emprunter l’avenue. Ce qui déclenche, tout naturellement, des embouteillages énormes et juste atteinte à la fluidité de la circulation. Au lieu de décongestionner le trafic, un des objectifs primordiaux de l’installation des horodateurs, c’est plutôt le contraire qui s’est produit. Et cela n’a pas tardé à faire exploser la colère des automobilistes, mais aussi des habitants. Ceux, dont le lieu de résidence se trouve au Mers-Sultan, seront certainement soulagés de voir l’avenue en question dispensée des horodateurs. Mais pour les habitants, à qui la chance n’a pas rendu service, l’envie de protester ne fait que s’amplifier. «Nous avons toujours garé nos voitures près des immeubles où nous habitons. Maintenant, avec les horodateurs, nous serons obligés de payer chaque heure et, en plus, nos voitures ne seront pas en sécurité», confie Karim Mohamed, qui habite au boulevard Rahal Meskini et qui est secrétaire général de l’association «Al Âhd Al Jadid». Les membres de cette dernière ONG devaient se réunir, hier soir, pour décider des actions à mener pour soutenir les protestations que comptent mener les habitants contre les horodateurs. «Nous sommes en train de recueillir les signatures de l’ensemble des habitants pour présenter une pétition que nous déposerons auprès des autorités locales», indique cet habitant. Plus de 400 signatures ont été déjà recueillies et les habitants comptent aussi observer un sit-in dès la semaine prochaine. «Nous n’avons pas encore fixé la date, mais cela nous semble inéluctable pour contester la mise en place des horodateurs dans les ruelles. Nous n’avons même pas idée du mode de paiement que l’on nous proposera. Nous avons juste entendu parler de cartes. Mais seront-elles hebdomadaires ou mensuelles et quel en sera le coût ?», se demande cet autre habitant.
A la commune urbaine, on précise que tous les détails techniques sont en phase de finalisation afin que la mise en fonction des horodateurs, dès la première semaine de mars, se passe dans les règles. «Nous ne pouvions pas exclure les zones résidentielles du plan de développement de la mise en place des horodateurs. Et nous recevons toujours des demandes pour élargir les emplacements à d’autres préfectures que celles qui sont concernées, pour le moment, à savoir, Anfa, Sidi Belyout et Maârif», souligne M. Naciri.
On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs et les autorités ne le cachent pas. Elles affirment, toutefois, que plusieurs mesures sont envisagées pour faciliter la tâche aux utilisateurs. Et autour de cela, la société espagnole concessionnaire «Pakigran» devait, en principe, entamer une campagne de communication : «Nous leur avons proposé de procéder à la distribution de tracts pour expliquer l’utilisation des horodateurs.» Côté facilités, les habitants auront droit à des cartes mensuelles dont le tarif a été fixé à 50 DH. Il y aura, également, d’autres cartes prépayées dont le tarif varie entre 20 et 100 DH. «Mais nous demandons à la société de réduire à 5 ou 10 DH le prix de ces cartes prépayées afin de ces celles-ci soient à la portée de tous», explique ce chef de division.
Pour avoir ces cartes et payer l’abonnement, il faudra se présenter à la société qui se trouve sur le boulevard Zerktouni. Chaque carte sera munie d’un code qui sera enregistré dès insertion dans l’horodateur. Précision tout de même qui ne fera pas plaisir aux habitants : la carte mensuelle ne concerne qu’une zone de 200 mètres. Dès qu’on dépasse le périmètre précisé sur sa carte, il faudra passer, de nouveau à la caisse !

Horodateurs, nouveau design

Ils ne sont pas comme les autres. Les nouveaux horodateurs que s’apprête à installer et mettre en activité Casablanca sont le fruit d’un nouveau concept. L’affichage est en langue arabe et ils ne nécessitent pas de branchement parce qu’ils fonctionnent avec de l’énergie solaire. Et en prévention de toute panne, la société dispose d’une centrale où sont interconnectés tous les horodateurs qui en cas de problème technique envoient un signal pour intervention immédiate. Grâce à ce système, des statistiques hebdomadaires sur le taux de rotation seront dressées et envoyées aux autorités de la ville. Il ne faut pas oublier qu’à cette technologie, il y a un coût : 50.000DH l’unité.

Articles similaires

SociétéUne

Alerte météorologique: l’ADM appelle à la vigilance sur l’axe autoroutier Meknès-Oujda

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a appelé les usagers...

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SociétéUne

Enseignement supérieur: La réforme en marche

Le digital occupe une place de taille dans la nouvelle réforme du...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux