Si 1 % de la population souffre de schizophrénie, 17 % des personnes interrogées déclarent connaître au moins une personne atteinte dans son entourage. Ainsi près d’une personne sur cinq se trouve confrontée à la schizophrénie, parmi ses amis ou dans le cercle familial et professionnel, selon ce sondage réalisé du 2 au 3 septembre auprès d’un échantillon représentatif de 934 Français âgés de 18 ans et plus.
La maladie fait toujours peur mais pour les trois quarts d’entre elles, une personne atteinte de schizophrénie peut mener aujourd’hui des activités normales. Cette proportion passe à 89 % chez ceux qui sont confrontés à la maladie dans leur entourage. Pour 64 % des personnes interrogées, c’est une maladie qui peut toucher tout le monde.
Quand on leur demande d’imaginer leur réaction à l’annonce de la schizophrénie d’un proche, on s’aperçoit que la recherche de solutions (96%) prime sur la peur de cette personne (26 %) ou la gêne dans ses relations avec elle (34%). Parmi ceux qui rechercheraient solutions et conseils pour aider un proche atteint, la majorité solliciterait en premier lieu un médecin comme leur médecin de famille (84 %) ou un psychiatre (77 %). Plus généralement, 76 % des personnes interrogées se disent mal informées sur la maladie. Les mesures prioritaires à prendre face à une personne souffrant de schizophrénie sont la prise en charge psychologique (81 %) et le traitement médicamenteux (70 %).
En période de crise, l’hospitalisation ou l’isolement de la société de ces patients schizophrènes sont des mesures acceptées par un tiers des personnes interrogées. Pour 70 %, la maladie se traduit par des difficultés à communiquer avec autrui. Bouffées d’angoisses ou hallucinations sont reliées à la maladie pour une large proportion de personnes interrogées (respectivement 66 et 60 %).