Société

Les instituteurs vacataires satisfaits

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Après plusieurs années de revendication ponctuées de sit-in et de grèves, les instituteurs vacataires viennent d’obtenir gain de cause. Le Premier ministre Driss Jettou a décidé d’offrir à ces maîtres d’école une occasion d’améliorer leur situation. Ces 400 fonctionnaires dont certains ont travaillé  depuis plus de 30 ans au ministère de l’Education nationale vont enfin être autorisés à passer l’examen pour l’obtention du diplôme des Centres de formation des instituteurs. Cette nouvelle a été annoncée par le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, Habib El Malki, mardi devant la Chambre des conseillers. La décision a été accueillie avec satisfaction par les instituteurs qui avaient annulé leur mouvement de sit-in prévu pour cette semaine. «Nous saluons la décision du Premier ministre qui va permettre aux instituteurs vacataires d’avoir un diplôme du Centre de formation des instituteurs (CFI) et, par conséquent, de favoriser leur intégration au sein du corps des enseignants du ministère de tutelle. Par la même occasion, ils pourront régulariser leur situation administrative et financière», se félicite Rachid Mouafik, coordinateur du mouvement initié par ces instituteurs ; lequel n’a, toutefois, pas caché son inquiétude au sujet de "la nature que prendra cet examen". «La date des examens n’a pas encore été arrêtée par le ministère», a-t-il ajouté en substance.
Rappelons que ce dossier des instituteurs vacataires remonte aux années 70. Le ministère de l’Education nationale a fait appel à eux en raison du manque, à cette époque, de personnel.
«Certains instituteurs ont plus de 30 ans de service et ne bénéficient pas des mêmes droits et avantages sociaux que les autres fonctionnaires de ce département», confie l’un d’entre eux en précisant que ce déni de justice concernait près de 5.000 personnes durant les années 90. «En 1998, nous étions 4436 instituteurs vacataires. Depuis cette date jusqu’en 2005, quelque 4000 instituteurs titulaires des diplômes universitaires à savoir une licence ou un DEUG, ont pu intégrer le corps enseignant et régler leur situation. Seul le dossier des instituteurs titulaires du  baccalauréat est resté en suspens», rappelle M. Mouafik.
Pour résoudre ce problème, un accord a été conclu entre le département de Habib El Malki et le Secrétariat national des instituteurs vacataires, en vertu duquel ces derniers devaient suivre une formation de 120 jours sanctionnée par un diplôme équivalent à celui délivré par les Centres de formation des instituteurs (CFI).
En outre, ces maîtres d’écoles mettent sur le tapis une série d’autres revendications concernant leur affiliation à la Caisse marocaine de retraite (CMR), la prise en considération des années de travail qu’ils ont passées en tant qu’instituteurs vacataires et leur exonération d’une partie de l’impôt général sur le revenu (IGR).
Ils revendiquent également le droit de bénéficier de la couverture médicale et de tous les autres avantages sociaux.

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