Société

Les jumelles kamikazes de Rabat

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L’arrestation d’un nouveau groupe de terroristes composé de 28 personnes a permis aux forces de l’ordre de découvrir l’existence de trois adolescentes qui avaient l’intention de se faire exploser dans l’hypermarché Label Vie à Rabat (Souissi), et plus exactement dans le rayon des alcools. Cet établissement commercial, situé dans un quartier résidentiel de la capitale, est fortement fréquenté par des étrangers installés à Rabat, essentiellement des diplomates. En outre, plusieurs personnalités politiques marocaines étaient visées par les kamikazes. Leur but était de secouer le coeur du Maroc en frappant sa capitale administrative et politique. Deux soeurs jumelles, Sanaâ et Imane Ghrissi, mineures de 14 ans, avaient l’intention de passer à l’acte quelques jours après les attentats du 16 mai. Pour légitimer leur acte, elles sont allées chercher la fatwa d’un imam de mosquée. Celui-ci, les prenant pour des détraquées beaucoup plus que de véritables terroristes, leur a fait rapidement savoir que leur crime serait une abominable erreur qui « les conduirait directement en enfer ». Insatisfaites de cette fatwa, les deux kamikazes jumelles sont devenues une proie facile pour les véritables terroristes. Des groupes salafistes et autres appartenant à la « Hijra oua takir », les ont rapidement enrôlées. Leur préparation n’a pas duré longtemps car elles étaient prédisposées à se transformer en bombe humaine. Toutefois, le dispositif de sécurité, mis en place après les évènements tragiques de Casablanca du 16 mai, dans plusieurs centres commerciaux, y compris celui de Soussi, a dissuadé les kamikazes à exécuter leur mission suicidaire. Selon une source proche du dossier, les deux kamikazes jumelles ont refusé d’ôter leurs habits religieux afin de pouvoir déjouer la vigilance des services de sécurité et exécuter ainsi leur mission en toute tranquillité. Alertée par l’Imam de la mosquée, la police a lancé une vaste chasse à l’homme. Après plusieurs jours d’enquête les deux jumelles ont été finalement appréhendées dans un quartier populaire de Rabat. En tombant, les jumelles ont rapidement reconnu leurs projets criminels et la composition de tout le réseau terroriste. La troisième fille, Hakima Rajlane, âgée également de 14 ans, avait l’intention, quant à elle, de voler l’arme de l’un de ses proches parents, membre de la police nationale. Tous ces projets criminels ont été déjoués grâce à la vigilance des membres des forces de l’ordre. Ces trois filles font partie d’un groupe de 25 personnes, parmi lesquelles huit hommes ont déjà été arrêtés. Ils sont actuellement détenus dans la prison civile de Salé. Certains d’entre eux ont comparu devant le juge d’instruction près de la Cour d’appel de Rabat. Ils sont poursuivis, notamment pour constitution de bande criminelle, tentative de meurtre atteinte à la sûreté de l’Etat. Les dix-sept autres sont toujours en état de fuite. Une recherche minutieuse a été lancée par la police et la gendarmerie aux alentours de la région de Rabat et dans d’autres villes.

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