SociétéUne

Les médecins du privé organisent un sit-in le 19 janvier à Rabat

© D.R

Ils manifestent contre l’exercice illégal du métier

Les médecins du secteur privé sont en colère. Ils observeront un sit-in le vendredi 19 janvier à 10 h devant le ministère de la santé. Cet appel à la mobilisation a été lancé par le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL). Tout comme les médecins du public qui ont entamé plusieurs grèves dont la prochaine est prévue pour le 16 janvier, ceux du privé sont décidés à faire entendre leur voix pour que leurs revendications soient prises en considération.

Parmi celles-ci figurent l’exercice illégal de la médecine et le temps plein aménagé, TPA. Signalons à ce sujet que le TPA permet aux médecins universitaires et aux professeurs-chercheurs de pratiquer des actes chirurgicaux et des interventions médicales à raison de deux demi-journées par semaine dans le secteur privé. Cette mesure avait été élaborée dans l’intention de retenir dans le public les meilleures compétences et de les empêcher de démissionner pour aller vers le secteur privé, plus attractif et rémunérateur. Dans un communiqué le syndicat estime que le TPA qui avait été instauré en 1996 pour une durée de 5 ans a pris fin légalement en 2001 et il n’existe plus aucun cadre légal pour cette pratique. 

Rappelons que les médecins du secteur libéral avaient contesté l’accord conclu, le 3 août 2015 à Rabat, entre les ministères de la santé, de l’enseignement supérieur et la formation professionnelle et l’Ordre national des médecins et le Syndicat national de l’enseignement supérieur. Cet accord permet aux professeurs de l’enseignement supérieur et agrégés des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire d’exercer dans les cliniques privées deux après-midis par semaine. Le Syndicat national des médecins du secteur libéral estime que cette convention est illégale et contradictoire à la loi qui régit l’exercice de la médecine et la fonction publique.  Les médecins du privé revendiquent également une révision de la tarification nationale de référence. Selon la loi 65-00 réglementant l’AMO, la révision des tarifs de référence devait intervenir deux années après le démarrage de la couverture médicale de base. A ce jour, cette tarification n’a toujours pas fait l’objet d’une révision. La nomenclature est ainsi bloquée depuis 2006 avec une consultation fixée à 80 DH pour le médecin généraliste et 150 DH pour le spécialiste.

Les médecins du privé appellent à une justice fiscale. Selon le syndicat,  les cabinets médicaux sont abusivement pénalisés par cette fiscalité en notant que l’impôt sur le revenu s’élève à 38% pour les médecins du privé alors qu’il n’est que de  10% pour les sociétés.  Enfin, le Syndicat national des médecins du secteur libéral rejette le vote universel des membres du conseil de l’Ordre.

Articles similaires

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SociétéUne

Enseignement supérieur: Enseignement supérieur

Le digital occupe une place de taille dans la nouvelle réforme du...

EconomieUne

Intrepid Travel promeut le tourisme durable à Beni Mellal-Khénifra

Il a tenu une conférence de presse pour présenter ses orientations stratégiques

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux