SociétéUne

Les médecins du public annoncent une grève nationale de 2 semaines à partir du 17 avril

© D.R

Ils dénoncent l’absence d’actions de la tutelle

Les médecins du public sont en colère. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) a annoncé une série de mouvements de protestations durant les mois de mars et d’avril. Le lundi 4 mars, les médecins des urgences ont porté le brassard noir 509.  A partir du 1er avril et durant une période de 2 semaines, ils porteront des blouses noires.

Une grève nationale de deux semaines est prévue. Celle-ci débutera à partir du 17 avril. Cela dit, par respect de l’éthique et de la déontologie, les services des urgences et de réanimation resteront opérationnels. Une marche nationale est également prévue dont la date n’a pas encore été fixée.  A noter que les résultats d’une étude concernant l’immigration collective des médecins du secteur seront également publiés. A travers cette nouvelle vague de protestations, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public dénonce l’absence d’actions du ministère de tutelle malgré l’accord «de bonne volonté» conclu entre le ministre de la santé Anass Doukkali et le SIMSP le 24 décembre 2018.

Au terme de cet accord, la tutelle s’était engagée à poursuivre le dialogue et à améliorer les conditions de travail ainsi que les conditions financières des médecins. Les médecins revendiquent aujourd’hui la concrétisation de cet accord. Parmi les principales revendications des syndicats qui datent déjà de plusieurs années figure l’équivalence du doctorat en médecine au doctorat national. Cette équivalence leur garantirait de meilleurs salaires. En effet, elle leur permettrait d’avoir des salaires selon l’indice 509, au lieu de l’indice 336 (salaire équivalent au niveau du master). Ainsi, les médecins réclament l’application de l’accord du 21 décembre 2015, avec toutes ses composantes, notamment l’augmentation des salaires et des indemnités, ainsi que l’équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat d’Etat des autres filières. Les médecins veulent des équipements et des moyens logistiques adéquats pour accueillir les patients dans les hôpitaux publics dans des conditions optimales de confort, en vertu des accords du 21 décembre 2015. La situation actuelle ne fait que s’aggraver avec la pénurie de médecins dans les hôpitaux et les centres de santé ainsi que les CHU. 

Les universités ne forment que 1.900 médecins par an, alors que la stratégie adoptée en 2007 vise la formation de 3.300 médecins annuellement à l’horizon 2020. Rappelons que selon la carte sanitaire du ministère de la santé qui donne un aperçu de l’offre de soins en 2018, le Maroc compte seulement 7.414 médecins spécialistes et  3.818 médecins généralistes dans le public. Pour ce qui est du secteur privé,  le nombre de médecins généralistes se chiffre à 4.624 et 7.518 pour les spécialistes.   Cette pénurie risque de s’accentuer davantage  avec la hausse du nombre des médecins démissionnaires. 

Articles similaires

SociétéUne

Alerte météorologique: l’ADM appelle à la vigilance sur l’axe autoroutier Meknès-Oujda

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a appelé les usagers...

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SociétéUne

Enseignement supérieur: La réforme en marche

Le digital occupe une place de taille dans la nouvelle réforme du...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux