Société

Les nouvelles restrictions décidées par Alger sèment «la panique»

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Les nouvelles restrictions à l’importation et à l’investissement imposées sans concertation par Alger continuent de susciter l’incompréhension et la panique dans les milieux d’affaires en Algérie, notamment chez les investisseurs étrangers, écrit, jeudi, le quotidien économique français «La Tribune». «Dans le but affiché de réduire ses importations (40 milliards de dollars en 2008), le pays a imaginé toute une série de mesures allant dans le sens du durcissement des conditions d’importation et d’investissement étranger», rappelle le journal dans un article sous le titre «Commerce : panique dans les milieux d’affaires en Algérie».Parmi les mesures instaurées par la loi de Finances algérienne complémentaire pour 2009, le journal relève que «les chefs d’entreprise doivent désormais effectuer eux-mêmes les démarches administratives liées à leurs importations» et que la lettre de crédit «devient l’unique mode de paiement des importations», ainsi que «l’interdiction du crédit à la consommation et du crédit auto». En outre, «les sociétés détenues à 100% par des étrangers vont devoir céder 30% de leur capital à des résidents, sous peine de se voir perdre le droit d’importation», souligne encore le quotidien.
Les chefs d’entreprise, qui «redoutent d’autres restrictions à l’importation et le retour des pénuries de produits de grande consommation, peinent à obtenir des explications de la part du gouvernement, dont les membres sont en vacances», fait remarquer la publication française.
«Le gouvernement ne peut pas interdire brutalement l’importation de produits et de matières premières nécessaires au fonctionnement des entreprises», réagit le patron d’un groupe privé, cité par «La Tribune». «Ces mesures vont bloquer l’économie et déstabiliser le pays», s’alarme le directeur d’une entreprise privée, soulignant que «ce qui se passe est extrêmement grave». Dans son édition de mercredi, «La Tribune» avait indiqué que les groupes étrangers quittent l’Algérie l’un après l’autre en raison du durcissement des conditions d’investissement.
Le journal avait cité notamment le cas du groupe français «Bouygues Construction», qui a vendu son matériel faute de nouveaux marchés, et celui du géant émirati «Emaar», qui a annoncé la fermeture officielle de son bureau à Alger faute d’avancées dans ses projets immobiliers dans le pays.

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