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Les radars sont toujours à l’essai

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Nombreux sont ceux qui ont été pris en photo par les radars fixes, un nouveau système installé à Rabat pour le contrôle des infractions au code de la route. Ces images assorties d’informations supplémentaires relatives à l’infraction seront transmises à un centre automatisé pour les traiter afin d’identifier le propriétaire du véhicule. "Le système de contrôle et de constatation automatisés repose sur des techniques d’imagerie numérique. Cette technologie permet désormais de garantir la signature et l’intégrité des données transmises sur la base de photos numériques. Le numérique permet la continuité du réseau entre l’appareil de prise de vue et la transmission au centre chargé de l’interrogation. Les images sont enregistrées, extraites à distance et analysées par des lecteurs optiques qui lisent les plaques. Le fichier national des immatriculations est interrogé ensuite automatiquement pour l’obtention de l’identité du propriétaire du véhicule.", explique Chahli Abdel Fettah, responsable du système d’infractions au ministère de l’Equipement et des Transports. Et d’ajouter : " Avant d’envoyer un avis à la personne en question, un agent assermenté constate l’infraction en apposant sa signature sur l’avis d’infraction." Ces avis seront ensuite transmis automatiquement vers Barid Al-Maghrib. Un courrier recommandé avec accusé de réception sera envoyé au contrevenant.
Ce système d’information complet a l’originalité de fonctionner effectivement en réseau avec tous les services concernés dont la justice et Barid Al-Maghrib. Il permet de ne pas recopier les données à chaque stade de la procédure, grâce à l’utilisation d’un dossier entièrement informatisé. A chaque stade du processus de traitement d’une infraction, chaque nouvelle opération vient apporter un élément nouveau inscrit dans le fichier informatique. Ainsi, par exemple, si la personne paie au niveau d’une perception, les agents du ministère des Finances (TGR) feront savoir, par l’envoi d’une information électronique automatique, que cette procédure a été effectuée.
Cependant, les contrevenants n’auront rien à payer pour le momen,t puisqu’il s’agit d’un projet en phase d’essai. La base juridique du projet n’a pas été encore mise en place. "Pour le moment, le système de contrôle et de constatation automatisés est en phase d’expérimentation. La base juridique n’existe pas encore. On ne sait pas quand le contrevenant doit payer ni le délai de paiement. Aucune loi n’existe. Le projet du code de la route est toujours en discussion. Il sera soumis au Parlement lors de la session du printemps.", précise M. Chahli.
Le projet du radar fixe, qui consiste au déploiement du système de contrôle et de constatation automatisés, sur l’ensemble du territoire marocain, a démarré en février 2005. Un premier radar a été installé à la voie de contournement de Rabat. Après une période déterminée, quatre autres appareils ont été installés dans la capitale dont deux sont disposés dans les boulevards Nassr et Hassan II.
Cette première phase du projet achevé a servi au développement et à la mise au point du système de traitement des infractions. La deuxième phase d’expérimentation débutera le 18 février 2006. Elle concernera l’affinage des différents modules et tests de fonctionnement du système global depuis la prise de photo du véhicule en infraction jusqu’à la notification de l’avis d’infraction au propriétaire, ainsi qu’aux tests relatifs au recouvrement des amendes.

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