Société

Les taxis rouges de la gare

Les places situées devant les gares, Casablanca-port, Casablanca-Voyageurs, sont devenues dernièrement le théâtre d’une débandade totale. Les chauffeurs des taxis rouges, petits-taxis, ont pratiquement transformé ces lieux en place réservée aux taxis. A chaque arrivée de train, ils cherchent à trouver trois clients pour la même destination. Certains guettent les voyageurs à la porte de la gare, prennent leurs bagages et les emmènent aux taxis. Dans la foule, des courtiers crient à haute voix à gauche et à droite, «une place au Maârif, une Sid Bernoussi, etc. Même la clinique «Dar Essalam» est devenue une destination fructueuse pour les conducteurs des engins rouges en ce moment du déroulement de l’opération des 30.000 emplois virtuels.
Les voyageurs, notamment les non-casablancais, qui débarquent dans la ville blanche, pour une raison ou une autre, restent stupéfaits par ce désordre. On dirait qu’il s’agit d’une place des grands taxis dans un petit village, et non pas au centre de la capitale économique du pays.
Ce comportement provoque un grand dérangement et pour les voyageurs et pour les fonctionnaires qui font la navette entre Rabat et Casablanca. Les parkings devant les deux gares sont exploités par les taxis. Les autres personnes, qui sont motorisées, n’ont qu’à chercher un espace loin sur le boulevard en vue de stationner leur voiture.
Selon d’autres conducteurs de petits taxis à Casablanca, les chauffeurs, qui procèdent de la sorte devant les gares, sont des spécialistes de l’arnaque.
Le taximètre ne fonctionne pas. Ils pratiquent généralement des prix à leur guise. Leurs victimes sont des gens qui ne connaissent pas la ville. « Même pour un trajet qui ne demande que cinq dirhams, ils empruntent le chemin le plus long et qui connaît un embouteillage énorme. En fin de compte, le client débourse la somme demandée », affirme un conducteur indigné par ces pratiques qui, a-t-il ajouté, porte préjudice à leur profession. Dans certains cas, ils se livrent à des pratiques d’escroquerie qui interpellent à plus d’un titre. Ils exploitent leur mobilité dans la ville et entrent en complicité avec des agresseurs et des prostituées. Ainsi, lorsqu’ils constatent qu’il s’agit d’un client potentiel, ils lui proposent leur service d’entremetteur ou, en cas de désintéressement, ils cherchent à l’arnaquer par n’importe quel moyen. Le petits-taxis, selon les lois en vigueur, c’est la sécurité du client, la parfaite connaissance des différents quartiers de la ville, des administrations et des sociétés qui y sont implantées. Mais, chez la majorité des responsables de ces engins rouges à Casablanca, il y a tout hormis ces critères. Et le non-respect du code de la route complète le reste. Environ 6000 petits-taxis sillonnent les artères et les boulevards de Casablanca. La question de gérer le secteur d’une autre manière s’impose aujourd’hui plus que jamais.

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