Société

L’évaluation des programmes de développement en débat

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Les travaux de la conférence sur «La capacité nationale d’évaluation», organisée conjointement par le Bureau de l’évaluation du PNUD et de l’Observatoire national du développement humain ont démarré mardi 15 décembre à Casablanca. Au total, 21 pays participent à cette conférence internationale qui se poursuit jusqu’au 17 décembre. Ces pays sont représentés par 60 hauts responsables de l’élaboration des politiques et utilisateurs potentiels de l’évaluation dans le cadre d’une coopération Sud-Sud. «Cette conférence constitue une opportunité pour partager les connaissances et échanger les expériences sur le renforcement des capacités institutionnelles et sur les conditions permettant l’évaluation des politiques et des programmes publics» , a indiqué dans son allocution Rachid Benmokhtar président de l’Observatoire national du développement humain. Cet organisme, créé il y a moins de quatre ans, a comme mission d’évaluer l’impact des programmes de développement humain et de proposer des mesures et des actions qui concourent à la mise en œuvre d’une stratégie de développement humain notamment dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain. Selon M.Benmokhtar:«L’évaluation est à la base de toute politique corrective, réactive et/ou proactive : comprendre ce qui s’est passé, ou est en train de se passer, pour répondre à des questions importantes permettant de prendre des décisions déterminantes pour le présent et le futur».
Pour sa part, Alia Al-Dalli, représentante résidente par intérim du PNUD au Maroc, a rappelé les principes directeurs que les Nations unies véhiculent et qui sous-tendent l’approche évaluative. «L’évaluation est menée conformément aux valeurs universelles d’équité, de justice, de parité des sexes et de respect de la diversité ». Elle a également souligné les avancées du Maroc par rapport aux autres pays de la région arabe en ce qui concerne l’évaluation des politiques publiques au Maroc. Elle a cité dans ce sens, entre autres exemples, le travail effectué par le HCP pour développer des systèmes d’information solides et cohérents ainsi que l’espace accordé aux organisations de la société civile, élément qui distingue singulièrement le Maroc. Par ailleurs, elle a relevé quatre défis que le Maroc doit relever. Le premier est de prouver l’utilité de l’évaluation, étape préliminaire indispensable à la crédibilisation des institutions. «Le deuxième défi réside dans la réorganisation des structures centrale et territoriale de l’administration qui va de pair avec le renforcement du processus de décentralisation et de déconcentration». Le troisième défi consiste en la promotion d’une culture de résultats et enfin le 4ème consiste à renforcer les capacités institutionnelles pour permettre l’approbation et l’élaboration d’un référentiel de l’évaluation qui tiennent des spécificités socioculturelles du pays.
Par ailleurs, la conférence a été ponctué par une série d’interventions de représentants d’organismes nationaux de divers pays notamment l’Afrique du Sud, la Mauritanie, le Costa Rica et le Maroc entre autre pays qui ont présenté les expériences de leur pays en matière de suivi et d’évaluation de programme de développement.

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