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Lhafi : Pour une chasse responsable

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Le Haut Commissaire aux Eaux et Forêts et à la lutte contre la Désertification, M. Abdeladim Lhafi a affirmé, mercredi, que le secteur de la chasse exige une action participative impliquant l’intervention de tous les acteurs en matière d’aménagement et de protection du gibier dans une logique de protection des équilibres écologiques. M. Lahfi, qui s’exprimait à l’occasion de la présentation du bilan du Conseil supérieur de la chasse pour la saison 2004-2005, a souligné la nécessité d’encourager les chasseurs à adopter des pratiques et des comportements plus respectueux des considérations écologiques et du principe de durabilité. Relevant les conditions climatiques défavorables qui ont affecté cette saison la reproduction et la multiplication du gibier, il a souligné que la chasse, peut jouer, si elle un rôle dans la préservation et la valorisation du patrimoine naturel, ajoutant que des efforts doivent être déployés pour développer les ressources naturelles dans le cadre d’une approche de proximité visant à structurer le secteur de la chasse. M. Mohamed Aziba, du Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, qui a présenté le bilan du Conseil supérieur de la chasse, a indiqué que les recettes du fonds de la chasse au cours de la saison 2004-2005 s’élèvent à 20 millions de dirhams, soit une augmentation de 8,5 pc par rapport à la saison précédente.
Les recettes encaissées par le Fonds de la chasse proviennent essentiellement des licences de chasse (38 pc), des redevances du droit de chasse (36 pc) et des taxes sur le permis de chasse (20pc), a-t-il indiqué. Cette augmentation des recettes s’explique par la hausse du nombre des chasseurs, qui a engendré l’augmentation du nombre de licences délivrées, de la taxe sur le permis de chasse et la valeur des redevances d’amodiation du jouté.
Concernant les statistiques des prélèvements en petit gibier sédentaire, les régions du nord-est et du nord-ouest ont enregistré les moyennes les plus élevées en perdreaux (3,22 et 3,02 pièces par chasseur et par journée de chasse) et les régions du sud-ouest, alors que l’oriental ont connu les plus faibles taux avec respectivement de 2,08 et 2,12 perdreaux par chasseur.
Le bilan dénote également une différence dans les prélèvements entre la chasse associative (3,4 pièces par chasseur) et la chasse banale (2,25) due aux efforts déployés en matière de conservation et de développement du gibier dans les lots attribués aux amodiataires et de lutte contre le braconnage. S’agissant des gibiers migrateurs et d’eau, la caille et la tourterelle viennent en tête des espèces qui intéressent les chasseurs. Ces espèces sont concentrées dans les régions du Sud-Ouest, du Haut-Atlas, du Centre et du Nord-ouest.
Pour les grands gibiers, 819 battues ont été enregistrées au cours de cette saison contre 758 l’année précédente durant lesquelles 3208 sangliers ont été abattus contre 2528 en 2004, soit une augmentation de 8pc de battues et de 27 pc du nombre de sangliers abattus. Le bilan fait état, par ailleurs, d’un projet de coopération entre le Maroc et la République tchèque pour appuyer le département des eaux et forêts dans la mise en place d’une politique de valorisation de la grande faune par une exploitation cynégétique rationnelle. S’agissant des propositions de réglementation pour la prochaine saison, il a été proposé l’ouverture de la chasse le 2 octobre 2005, date à partir de laquelle est autorisée la chasse des principales espèces de gibier à l’exception de la tourterelle. Il a été également proposé de réduire le quota des prélèvements de perdreaux de 5 à 4 pièces par chasseur. Aucun changement n’a été proposé pour les autres espèces et pour les redevances cynégétiques (licences de chasses et battues particulières). M. Chafik Jilali, vice-président de la Fédération Royale Marocaine de Chasse (F.R.M.C) a indiqué que celle-ci a défini un plan d’action en collaboration avec le Haut commissariat chargé des Eaux et forêts et la lutte contre la désertification dont l’objectif est axé sur la lutte contre le braconnage qui constitue un fléau contre la chasse.
La Fédération a signé un accord avec le ministère de l’Intérieur pour relâcher 50.000 gibiers à travers toutes les régions du royaume, restructurer les centres d’élevage pour le repeuplement des zones qui seront fermées à la chasse pendant deux ou trois ans, a-t-il rappelé.

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