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L’horizon semble s’éclaircir pour les deux hommes d’affaires suisses

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L’horizon semble s’éclaircir pour les deux hommes d’affaires suisses retenus en Libye depuis juillet 2008. Rachid Hamdani a été acquitté, dimanche, par la justice libyenne de l’accusation d’activités économiques illégales tandis que Max Galdi s’en sort avec une amende. Il devra encore attendre le verdict concernant l’accusation de séjour illégal. «C’est une victoire pour nous», a commenté Saleh Zahaf, avocat des deux Suisses, qui a dit voir dans ce verdict un signe d’indépendance de la justice libyenne. Plus aucune charge ne pèse sur Rachid Hamdani, 69 ans, déjà acquitté le 31 janvier, en appel de l’accusation de séjour illégal, pour lequel il avait initialement été condamné à 16 mois de prison et à une amende équivalente à 1.100 euros. Le jugement ouvre la porte à une prochaine libération. Selon Saleh Zahaf, le procureur général a un délai de 30 jours pour faire appel, mais cela lui semble peu probable. La loi libyenne permet en principe d’envisager une libération. A ses yeux, les choses devraient être claires d’ici une semaine. Daniel Graf, porte-parole d’Amnesty International en Suisse, a salué le jugement. L’organisation de défense des droits de l’Homme demande désormais aux autorités libyennes de rendre à M. Hamdani son passeport et de lui délivrer un visa, afin qu’il puisse rapidement rentrer en Suisse. «Le plus beau serait que tous deux puissent rentrer ensemble en Suisse», a déclaré Daniel Graf. La situation est cependant encore incertaine concernant l’autre Suisse retenu en Libye, Max Galdi. L’homme d’affaires, âgé de 54 ans, a été condamné, samedi, par le Tribunal de Tripoli à une amende équivalente à 545 euros pour activités économiques illégales. Reste à connaître l’issue de sa procédure en appel contre sa condamnation initiale à 16 mois de prison et 1.100 euros d’amende pour séjour illégal. Prévu jeudi dernier, son procès en appel a été repoussé d’une semaine. Max Galdi et Rachid Hamdani sont retenus depuis le 19 juillet 2008 en Libye. Les deux hommes d’affaires suisses ont passé dix jours en détention en juillet 2008, et ont été séquestrés durant sept semaines dans un lieu tenu secret à l’automne dernier. Leurs déboires ont commencé quatre jours après l’arrestation provisoire d’Hannibal Kadhafi, un des fils du chef d’Etat libyen Moammar Kadhafi et de son épouse dans un palace de Genève, suite à une plainte pour maltraitance déposée par deux de leurs domestiques. Hannibal Kadhafi et son épouse ont été libérés trois jours plus tard et ont regagné la Libye. Rappelons qu’en septembre 2009, après avoir été conviés à subir des tests médicaux, les deux hommes d’affaires suisses avaient toutefois été conduits dans un lieu tenu secret par Tripoli (une opération qualifiée de «kidnapping» par Berne), avant d’être remis le 9 novembre à leur ambassade. Berne avait affirmé que les deux Suisses auraient dû rentrer dans leur pays avant le 20 octobre, conformément à un accord entre les deux pays, la Libye a assuré que la seule promesse faite par Tripoli était d’accélérer les procédures judiciaires les concernant.

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