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Libye : Max Galdi condamné à une amende de 800 dollars

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Max Galdi, un des deux hommes d’affaires suisses empêchés de quitter la Libye depuis août 2008, a été condamné, samedi, à une simple amende de quelque 800 dollars pour violation de la législation locale sur le commerce, a annoncé leur avocat commun, Sallah Zahaf. Un tribunal de Tripoli devait se prononcer dimanche, sur le cas de Rachid Hamdani, son compatriote également poursuivi pour les mêmes charges à la suite de la brève interpellation en juillet, en Suisse d’un des fils du colonel Mouammar Kadhafi. Tripoli, qui a retiré cinq milliards de dollars d’avoirs dans les banques suisses, et coupé ses livraisons de pétrole à la Confédération, a obtenu en 2009 des excuses du président helvétique, qui espérait ainsi la libération de ses deux compatriotes, mais la Libye assure que les deux affaires ne sont pas liées. Le contentieux concernant ces deux hommes d’affaires suisses a traîné en longueur car ils s’étaient réfugiés à l’ambassade helvétique en exigeant des garanties pour leur maintien en liberté. Les choses ont semblé se débloquer lorsqu’ils ont accepté de comparaître devant le tribunal. Le procès du second Suisse, Rachid Hamdani, qui fait face aux mêmes accusations, devait se tenir dimanche, a précisé l’avocat. Pour rappel, Max Galdi est le patron de la filiale en Libye du groupe d’ingénierie helvético-suédois ABB, et Rachid Hamdani dirige une PME suisse, sont réfugiés à l’ambassade de Suisse à Tripoli, avec interdiction de quitter le territoire libyen. Les deux hommes d’affaires suisses, retenus depuis juillet 2008 en Libye, avaient été condamnés à 16 mois de prison ferme pour séjour irrégulier, ravivant le contentieux entre Berne et Tripoli. Le jugement avait été rendu par un tribunal de Tripoli spécialisé dans les infractions et crimes commis par les étrangers. En Suisse, le département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) avait confirmé le jugement par contumace dans un message lu à la presse. L’arrestation des deux hommes d’affaires suisses était intervenue peu après l’interpellation musclée à Genève d’un fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal, et de son épouse, sur plainte de deux domestiques accusant leur employeur de mauvais traitements. En septembre 2009, après avoir été conviés à subir des tests médicaux, les deux hommes d’affaires suisses avaient toutefois été conduits dans un lieu tenu secret par Tripoli (une opération qualifiée de «kidnapping» par Berne), avant d’être remis le 9 novembre, à leur ambassade.
Tandis que Berne affirme que les deux Suisses auraient dû rentrer dans leur pays avant le 20 octobre conformément à un accord entre les deux pays, la Libye a assuré que la seule promesse faite par Tripoli était d’accélérer les procédures judiciaires les concernant.

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