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Libye : Seif Al-Islam occupera le deuxième poste le plus important du pays

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Seif Al-Islam, fils du colonel Mouammar Kadhafi, est pressenti pour occuper le deuxième poste le plus important à la tête du pays, celui de «coordinateur des commandements populaires et sociaux», un poste équivalent à celui de chef d’Etat, rapporte la presse locale mardi. Le colonel Kadhafi avait recommandé la semaine dernière de trouver un poste officiel à son fils afin qu’il puisse mener à bien son plan de réformes.
Depuis, les «commandements populaires et sociaux», composés en partie de chefs de tribus et des notables des différentes régions, ont tenu des réunions pour discuter du poste à attribuer à Seif Al-Islam, régulièrement présenté comme le successeur de son père. Ces «commandements» qui représentent théoriquement la plus haute instance exécutive du pays, ont décidé à l’unanimité de nommer Seif Al-Islam au poste de «coordinateur des commandements populaires et sociaux», avec des compétences élargies lui permettant de «chapeauter le Congrès du peuple (Parlement), le gouvernement et tous les organes de sécurité en Libye», a indiqué mardi le journal Korina.       
En Une, le journal publie une photo d’une réunion à Benghazi (est) avec en arrière fond une affiche sur laquelle ont été imprimées les photos de Seif Al-Islam et de Mouammar Kadhafi à la fois, un fait rare dans ce pays qui n’a connu qu’un seul chef depuis une quarantaine d’années. 
Au cours d’une réunion «avec les représentants du peuple», à laquelle la presse n’a pas été conviée, le colonel Kadhafi avait recommandé la semaine dernière à Sebha (sud) de ne pas limiter le poste de son fils à un mandat gouvernemental (quatre ans), afin de lui permettre de mener à bien ses réformes, selon des participants à la réunion. 
Il a indiqué par ailleurs qu’il laisserait à Seif Al-Islam la gestion des affaires nationales, tandis que lui «se consacrerait au règlement des problèmes de l’Afrique», a-t-on rapporté de même source. 
Théoriquement, le colonel Kadhafi, qui prône la démocratie directe, ne nomme pas les membres du gouvernement, qui sont choisis par des comités populaires élus et qui se réunissent annuellement pour prendre les décisions qu’ils font remonter au Congrès du peuple, la plus haute instance législative.   
Bien qu’il n’occupe aucun poste officiel, Seif Al-Islam défend depuis 2007, un projet de réformes pour moderniser le régime sans remettre en question le pouvoir du «Guide» ou bouleverser ses grands principes.   
Annoncé en grande pompe en août 2007, le projet, qui se heurte à la vieille garde du régime, comprend un projet de Constitution et un plan de développement économique de 70 milliards de dollars.

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