Société

L’Unicef et la situation des enfants en 2012

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L’Unicef a interpellé, mercredi à Rabat, les gouvernements sur la question des enfants en milieu urbain. Pour l’organisme onusien qui a présenté les conclusions de son rapport «sur la situation des enfants dans le monde en 2012», l’urbanisation galopante ne s’accompagne pas d’un aménagement approprié  des cités qui souvent manquent d’infrastructures et de structures d’accueil suffisantes. En sorte que le mode urbain n’étant pas homogène, il y a non pas une ville mais des villes dans la ville. L’Unicef estime par conséquent qu’il est urgent de «prioriser» les enfants qui sont en rupture des commodités urbaines. Le rapport affirme que plus d’un milliard d’enfants vivent dans les villes et que l’infrastructurel ne suivant pas, l’impact de cette situation sur «les droits des enfants et des familles les plus pauvres est grave».
L’organisme onusien convient cependant que le Maroc a fait des progrès sur la question des droits de l’enfant. A raison, ont estimé les représentants du ministère de l’habitat et celui  de la solidarité qui ont cité les textes protégeant l’enfance et la démarche participative qui l’associe, au moyen de structures comme le Parlement des enfants,  au débat sur la gestion publique. Pour le ministère de l’aménagement de la ville en particulier, le point de départ de la mise à niveau des quartiers dépourvus de services de base réside dans le fait que seulement 2% du territoire  national est dévolu à la ville et que celle-ci abrite environ les  2/3 de la population totale. Conscient des enjeux de la  situation, le Maroc a adopté une  stratégie  visant tout à la fois la dotation des villes d’infrastructures satisfaisantes et l’éradication des bidonvilles. Selon le ministère, 70% des taudis ont été éradiqués et, pour donner à leurs habitants les moyens de subvenir à leurs besoins, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a été mise en œuvre. Selon la représentante du ministère, l’Etat a dépensé 8 milliards de dirhams dans le cadre du programme «Villes sans bidonvilles». Cependant, si les taudis sont au centre de la stratégie de lutte contre la précarité, elle ne s’y limite pas et la nouvelle politique de la ville est en train de revoir la politique de répartition spatiale des agglomérations urbaines.
Il y a urgence à le faire un peu partout dans le monde, a estimé le représentant de l’Unicef pour qui «l’urbanisation et les disparités sont l’un des plus grands défis actuels». Car, à titre d’exemple,  a-t-il précisé, si la prévalence des maladies est sensiblement la même chez les moins de cinq ans en milieu urbain et  dans la campagne, la prise en charge thérapeutique est sans commune mesure entre quartiers pauvres et îlots de précarité dans la même  ville. En clair, les disparités entre genre de vie  à l’intérieur de la même ville passent mal. Les mêmes écarts sont constatés en ce qui a trait  «aux pourcentages des femmes ayant bénéficié des consultations prénatales et de l’assistance à l’accouchement par un personnel qualifié ainsi que  de la supplémentation en fer».
En sorte que certains intervenants à la réunion à laquelle ont assisté également des représentants des associations des défenses des droits ont parlé de la ville comme d’un foyer de  dangers  pour les enfants. L’Unicef n’a pas été insensible à cette remarque qui a parlé de programme de coopération avec le Maroc pour des «villes sûres et amies de tous». Un premier essai a été tenté à Marrakech. Il est promis à extension pour englober d’autres villes et pour conforter le programme de coopération bilatérale  2012-2015.

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