Société

Lutte contre la corruption : Le conseil communal d’Oujda lance une campagne de sensibilisation

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Conscient du rôle que doit assumer le citoyen dans le renforcement du dispositif de surveillance, de contrôle de lutte contre la corruption et dans le but de moraliser la vie publique, le conseil communal d’Oujda vient de lancer une campagne ouverte de sensibilisation pour démasquer toutes les pratiques corruptives ou illicites constatées au niveau des services municipaux. Outre l’affichage de pancartes d’annonce de cette campagne, la distribution de dépliants, les rencontres avec les citoyens, le lancement d’un numéro vert, un bureau destiné à la réception de réclamations est ouvert le long de la journée à la municipalité. «L’éradication de la corruption requiert une action collective car elle freine le développement économique escompté, réduit les services sociaux tout en ayant des retombées catastrophiques sur le plan social et politique», a expliqué Omar Hjira, président du conseil communal d’Oujda, lors d’une rencontre qu’il a tenue mercredi avec les habitants d’un quartier périphérique. M.Hjira compte faire de même, en se rendant dans d’autres centres sociaux et des établissements scolaires pour faire adhérer les jeunes à cette campagne qui ambitionne de démasquer une pratique qui gangrène plusieurs secteurs productifs ou administrations publiques. «Nous faisons appel au citoyen qui est dans son droit pour protester ou pour démasquer des irresponsabilités lorsqu’il est victime d’une pratique corruptive ou lorsqu’il en est témoin. L’objectif est de contribuer à l’instauration d’une culture citoyenne afin de mettre fin soit aux rumeurs qui portent préjudice aux fonctionnaires intègres, soit aux mauvaises pratiques orchestrées par d’autres fonctionnaires irresponsables et qui nous interpellent tous», ont expliqué de leur côté d’autres conseillers communaux lors de la rencontre. D’autres intervenants étaient convaincus que sans l’implication de tous et sans le recours à la dénonciation avec courage et responsabilité le phénomène persistera. « Force est de constater que la corruption est devenue une culture et que plusieurs intervenants assument une partie de la responsabilité», ont-ils souligné. Ceci dit, les pratiques corruptives ont évolué. Il ne s’agit plus de corrompre pour acquérir un droit quelconque ou des pièces administratives mais pour bénéficier d’une exception aux retombées lucratives. «Plusieurs personnes recourent à cette pratique pour bénéficier d’une exception. Ils donnent par exemple 10.000 DH pour empocher dix fois plus avec ce que cela engendre comme perte pour les ressources financières des collectivités locales ou ministérielles. C’est difficile de mettre fin ou d’éradiquer ce gain juteux pour les deux parties car aucune d’elles n’osera démasquer l’autre et se faire démasquer», a déclaré à ALM M. Hjira en marge de cette rencontre. Et d’ajouter : «Depuis que j’assume la responsabilité de la présidence du conseil d’Oujda je n’ai reçu aucune réclamation dans ce sens. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’ y a pas des pratiques corruptives au niveau de notre commune ou dans d’autres administrations. Et c’est pour cela qu’on a ouvert le bureau pour réception des plaintes des citoyens et pour démontrer à tout un chacun que le temps de l’impunité est révolu».

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