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Lutte contre la criminalité : Près de 300.000 arrestations en sept mois

© D.R

Ces chiffres révèlent une augmentation du nombre de personnes arrêtées en comparaison avec la même période de l’année précédente. Selon la DGSN, il s’agit d’une hausse 23,43%.

La lutte contre la criminalité s’intensifie.  Près de 300.000 individus soupçonnés d’actes criminels ont été interpellés lors des interventions menées par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) durant les sept premiers mois de l’année en cours, dont 42.806 ont été arrêtés durant le mois de juillet. Dans ce dernier bilan du mois de juillet, 29.756 individus ont été arrêtés en flagrant délit, dont 2.974 appréhendés pour leur implication présumée dans des actes criminels portant atteinte à la sécurité corporelle des personnes, et 2328 ont été arrêtés suite à leur implication dans des crimes portant atteinte aux biens.

Les 13.041 autres individus ont fait l’objet d’avis de recherche au niveau national, suite à une décision par les autorités judiciaires compétentes. Ce nombre regroupe 3.118 individus qui ont été interpellés dans des crimes ayant une nature économique et financière, 2.054 autres impliqués dans des crimes de violence, et 1.980 personnes arrêtées dans des crimes portant atteinte aux biens. Ces chiffres révèlent une augmentation du nombre de personnes arrêtées en comparaison avec la même période de l’année précédente. Selon la DGSN, il s’agit d’une hausse de 23,43%. Elle a également indiqué que 2.645 personnes ont été appréhendées pour leur implication dans des crimes portant atteinte à la sécurité, ce qui se rapporte aux vols aggravés, coups et blessures à l’aide d’armes blanches. Quant à ceux qui ont été arrêtés en possession d’armes blanches sans motif légal, ils sont au nombre de 2.700 personnes.

Pour ce qui est des six autres mois de la même année, soit précisément entre le 1er janvier et le 30 juin derniers, ils sont près de 256.171 à avoir été arrêtés pour leur implication dans des affaires criminelles, toujours selon la DGSN, dont 83.732 faisant l’objet d’un avis de recherche. Le nombre total d’individus arrêtés a connu une hausse par rapport à la première moitié de l’année écoulée. Il s’est accru d’au moins 1.340 arrestations, a souligné la DGSN, ajoutant que le nombre de ceux qui faisaient l’objet d’avis de recherche s’est élevé de 15.511 individus, soit un taux additionnel de plus de 23%.
Agissant principalement pour l’éradication des trafics de produits illicites lors de cette période de l’année, les opérations entreprises par les services de la DGSN ont été particulièrement marquées par des crimes liés au trafic de comprimés psychotropes en raison des multiples actes criminels qui ont été commis avec violence et sous l’effet de ces drogues. D’où la saisie de près de  384.217 comprimés psychotropes, a expliqué la même source.  La DGSN s’est également focalisée sur la lutte contre les crimes de possession et d’usage d’armes blanches sans motif légal. En effet, on compte 9.721 individus qui ont été arrêtés pour ce motif, ajoutant à cela une saisie de 9.560 armes blanches de différents calibres.
Dans l’objectif d’assurer un sentiment de sécurité au sein de la population, la DGSN lutte contre la criminalité sous tous ses aspects et toutes ses formes en procédant à des arrestations dans le cadre de son approche préventive et répressive à l’échelle nationale mais aussi internationale.
Depuis le 15 mai 2015, date à laquelle SM le Roi Mohammed VI a nommé Abdellatif Hammouchi au poste de directeur-général de la sûreté nationale, la DGSN a mis au point une stratégie opérante aspirant à davantage d’efficacité et un renforcement de la sécurité auprès des citoyens.

Casablanca, ville dangereuse ?
Police-Moto

En août dernier, Casablanca avait occupé un étrange et triste classement. La métropole économique du Royaume a été jugée 3ème ville la plus dangereuse du Maghreb. Ce classement établi par Numbeo, une plate-forme participative américaine où se rejoignent des milliers de données, classe également Casablanca comme étant la 67ème ville la plus dangereuse du monde.

436 villes ont été sujettes à ce sondage.
69% des Casablancais et de ceux qui visitent la ville craignent de se faire voler, et 50% craignent de se faire voler leur voiture. Voilà des données qui sont loin de faire de la bonne promotion à la plus dynamique des villes du Maroc et qui interviennent pour consolider les données constamment communiquées par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Notamment par rapport à des phénomènes de vol ou d’agression.

Cela dit, positionner la ville comme étant la 3ème plus dangereuse au Maghreb, juste derrière Alger et Benghazi, laisserait poser des questions quant aux bases de ce sondage.  En effet, le classement de Numbeo se base sur le « Safety Index ». Autrement dit, il s’agit d’un indice de perception qui représente la sécurité ressentie par les internautes. L’indice de sécurité mentionné par Numbeo était de 38,39% pour Casablanca, tandis que celui de criminalité était de plus de 60%. L’indice qui s’intéresse à la sécurité des piétons a été pour sa part jugé de 50% durant la journée et de 25% la nuit. Ces chiffres varient selon la réactivité des internautes mais remettent tout de même à la surface des questions primordiales pour le bien-être du citoyen.

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Zéro Grissage : La fièvre est passée ?
Zero_GrissageIl y a quelques semaines, la campagne Zéro_Grissage ( Zéro agressions, ndlr) faisait fureur sur la Toile. A l’heure actuelle, elle fait moins de bruit mais  aurait, semble-t-il, récolté quelques fruits. Le nombre en hausse des arrestations et la grande mobilisation des services de sécurité en témoignent.  Aujourd’hui, ils sont 14.632 Marocains à avoir signé la pétition Zéro_Grissage.

Postée sur le site «Avaaz», cette pétition avait été suivie de plusieurs mobilisations populaires dénonçant la vague montante des agressions et interpellant les responsables de la sécurité nationale sur les problèmes liés à l’insécurité. Les initiateurs de cette campagne ne se limitent pas à une simple demande de renforcement de sécurité mais exigent l’adoption de sanctions répressives et plus sévères pour toute personne voulant mettre en péril la vie et la sécurité des citoyens. Cette prise de conscience populaire a été toutefois accompagnée par quelques petits dérapages.

Sur la Toile, des groupes ont été créés pour que les internautes dénoncent et donnent leur avis sur la question. Si certains  sont raisonnables et croient en le système judiciaire, d’autres vont beaucoup plus loin et appellent à «reprendre justice  et à «l’application de la Charia contre ces malfaiteurs».  De quoi laisser planer quelques questions sur l’importance de se pencher davantage sur les vraies solutions à la violence, et trouver des alternatives réparatrices à même de limiter la récidive des délinquants.

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Raniya El Meknassi
(Journaliste stagiaire)

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