Société

Marché du travail : l’éternel problème

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Parmi la population des chômeurs, on compte presque 27 % de jeunes diplômés, alors que 3 % seulement d’entre eux ne sont titulaires d’aucun diplôme. Ceci s’explique principalement par l’inadéquation entre l’offre et la demande d’emploi. Les entreprises marocaines sont de plus en plus nombreuses à avoir du mal à trouver les profits adéquats.
D’un autre côté, plusieurs jeunes diplômés n’arrivent pas à accéder au marché de l’emploi, souvent en raison de leur formation jugée démodée ou inutile pour la vie professionnelle actuelle. Ce problème ne date pas d’aujourd’hui, mais il ne cesse de prendre de l’ampleur.
Acteurs économiques, professionnels dans la formation, gouvernement, chacun, selon sa vision, essaye d’apporter des solutions appropriées afin de remédier à ce problème. Quelles sont les raisons d’un tel décalage entre l’offre et la demande d’emploi ? Est-ce le système éducatif ? Dans ce cas, que peut-on faire ? Supprimer lesdites «usines à chômage»? Comment les entreprises peuvent-elle faire pour satisfaire leurs besoins en matière de compétences? La reconversion reste-elle l’unique voie pour sortir les jeunes chômeurs de l’impasse ? Ou bien y a-t-il d’autres solutions ?
Dans cette affaire, le premier pointé du doigt est le système d’enseignement. Nombreux sont ceux qui pensent que l’enseignement n’offre pas les profits demandés. Ils qualifient même certaines branches d’«usines à chômage ». Il s’agit, par exemple, des licences en littérature ou encore en biologie, en physique, etc. L’une des réponses du gouvernement était bien entendu la réforme de l’enseignement supérieur.
Cependant, les résultats ne seront perceptibles qu’à long terme. Il est clair que pour changer le trend installé depuis des décennies, il faut du temps, ainsi qu’une mise en valeur de toutes les formations techniques qualifiantes. D’autres vont un peu loin dans l’analyse et trouvent que le système éducatif ne permet pas aux jeunes d’avoir un esprit d’analyse, le sens de la responsabilité et ne leur permet donc pas d’être créatifs. Ils pensent que la réforme de l’enseignement doit d’abord porter sur les questions de fond en ce qui concerne les programmes ainsi que les méthodes pédagogiques employées. Tout doit être revu à la loupe.
D’autres professionnels voient les choses autrement. Il s’agit, d’après eux, d’un problème bidon. Selon eux, les entreprises s’autopénalisent alors qu’elles ont la solution à portée de main. En effet, les entreprises cherchent désespérément des profits sur-mesure. Pour ce faire, elles se voient obligées d’aller chercher des personnes chez, leurs concurrents. Donc, pour embaucher, elles désembauchent. Ce qui revient chère pour l’entreprise. La solution serait, d’après ces gens, que l’entreprise forme elle-même son personnel. Une sorte d’investissement en temps et en argent qui par la suite deviendra rentable. D’ailleurs, plusieurs sociétés ont recours à cette méthode.
Elle permet ainsi aux entreprises d’avoir des profits sur-mesure. Cette pratique est courante chez les grandes structures comme les multinationales qui organisent souvent des sessions de formation au profit de leurs nouvelles recrues. Par contre, rares sont les PMI-PME qui optent pour la formation interne jugée souvent coûteuse.
Pour les jeunes diplômés ayant suivi une formation ou un enseignement peu adapté aux besoins du marché, la seule initiative reste la reconversion. Et là, les diplômés se voient confrontés à une série de problèmes. Le premier problème concerne le choix de la formation qu’ils doivent suivre. La multiplicité des écoles qui offrent toutes sortes de formations rend le choix difficile. Sansparler bien sûr du prix exorbitant de ces formations. Se convertir oui, mais comment et à quel prix ?

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