L’opération de distribution de ces structures aurait été entachée de népotisme et clientélisme
[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]«La capacité d’accueil de ces marchés est limitée et le fait pour certains postulants d’être résidents des quartiers, où sont créées ces structures, ne leur donne pas tous le droit d’y bénéficier d’un local».
[/box]A Tanger, l’opération de distribution des locaux des marchés de proximité continue de faire des mécontents. A cet effet, des dizaines de non bénéficiaires de ce projet se sont lancés, ces derniers jours, dans une série de sit-in de protestation contre cette opération, en la qualifiant d’injuste et non équitable. Comme c’est le cas des ferrachas du souk Hawmat Chouk qui viennent de rejoindre ce mouvement contestataire. Pour libérer l’espace public, ils ont été évacués, en fin de semaine dernière, des terrains qu’ils ont squattés depuis plusieurs années.
L’ensemble des contestataires remet en cause la manière dont les commerçants réglementés ou informels ont été inscrits sur les listes d’attribution des locaux de ces marchés communaux ou ceux de proximité réalisés dans le cadre de l’ambitieux programme Tanger-Métropole. Ils accusent les responsables d’avoir eu recours au népotisme et clientélisme dans l’opération de distribution de ces structures. «Ces marchés de proximité, dont la capacité d’accueil moyenne est de 300 unités chacun, profitent à tous les marchands inscrits dans les listes établies dans le cadre de ce projet socio-économique», affirme Mustapha Ben Abdelghafour, premier vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Cette opération de distribution des locaux se fait, selon ce dernier, conformément à un cahier des charges bien défini, alors que les contestataires reprochent aux responsables d’avoir exclu les habitants des quartiers où est prévue la mise en service de ces marchés de proximité. «La capacité d’accueil de ces marchés est limitée et le fait pour certains postulants d’être résidents des quartiers, où sont créées ces structures, ne leur donne pas tous le droit d’y bénéficier d’un local», dit M. Abdelghafour, faisant remarquer que «l’objectif principal de ce projet permet, grâce au développement de l’infrastructure économique et commerciale de la ville, l’organisation du marché local». Il est à noter que pour le premier marché de proximité Ard Dawla, mis en place dans le cadre du plan de mise à niveau urbain de Tanger-Métropole, la wilaya a décidé de prendre en main l’opération de distribution des locaux de cette structure aux marchands bénéficiaires. Cette opération de distribution se poursuit de même manière pour les autres structures, et ce en coordination avec les caïds, les mokadems et les autres auxiliaires de l’autorité ainsi que les associations des professionnels concernés par ce projet. La réaction de la majorité au sein du conseil communal ne s’est pas fait attendre. Elle a critiqué son exclusion parmi d’autres institutions concernées de cette opération de distribution des locaux.