Société

Maroc : Seulement 19% des filles du rural inscrites au Lycée !

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Des millions d’enfants ont rejoint aujourd’hui les bancs de l’école. Cela dit, des milliers de jeunes continuent à être privés  de leur droit à l’éducation, un droit pourtant reconnu dans l’article 28 de la Convention internationale des droits de l’enfant qui, rappelons-le, avait été ratifié par le Maroc en 1993. D’autres quitteront le système scolaire avant même d’achever leur scolarité.

Devant ce constat alarmant, l’Unicef appelle à plus d’équité dans la réalisation du droit à l’éducation et exhorte le ministère de l’éducation nationale à intensifier ses efforts pour que tous les enfants puissent aller à l’école. Dans un document publié mardi 10 septembre 2013, l’Unicef relève que des progrès notables ont été réalisés mais le système éducatif fait face à de nombreux défis. Les écarts de scolarisation restent importants entre le milieu urbain et le milieu rural. L’Unicef qui reprend les statistiques du ministère de l’éducation nationale note que le taux de scolarisation des filles dans le monde rural au niveau du collégial n’est que de 57,8% en 2012-2013. Au secondaire qualifiant, elles ne sont que 18,8% à y être inscrites.

Outre le défi de l’accès à l’école, se pose celui de la rétention.  Le taux d’achèvement pour les trois cycles n’a pas dépassé les  41,9%, ce qui, selon l’Unicef, met en évidence les problèmes liés aux acquis de base et à l’orientation des élèves. Seulement 32% des élèves de la 4ème année primaire maîtrisent les acquis de base. Par ailleurs, les statistiques montrent que les taux d’abandon et de déperdition scolaire enregistrés sont respectivement de 3,2% au primaire et 10,4% au collège. D’autres facteurs conditionnent la qualité de l’éducation.

A ce sujet, l’organisme des Nations Unies  relève  la violence dans les écoles. Selon la dernière étude menée en 2006 par le ministère de l’éducation nationale et l’UNICEF, 87% des enfants ont déclaré avoir subi des punitions physiques dans les écoles. L’Unicef estime que l’une des pistes de solution aux défis de la rétention et de la qualité se situe au niveau de la généralisation du préscolaire.

Alors que le taux de scolarisation au primaire est quasi universel, celui du préscolaire demeure très faible aussi bien en milieu urbain que rural (39,4% en milieu rural en 2013).

Dans les campagnes, les filles sont peu nombreuses à accéder  au préscolaire. En effet, elles n’étaient que 24,1% en 2012. Pour Jean Benoit Manhes, représentant par intérim de l’Unicef au Maroc, le défi d’une éducation de qualité pour tous est   d’abord la responsabilité du gouvernement mais   aussi celles des acteurs de la société civile, les médias, le secteur privé et la communauté.

 

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