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Marocains de France : Benatiq milite pour un forum dédié au développement

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Les projets marocains ont gagné la confiance de l’Agence française de développement qui a débloqué 200 millions d’euros en 2017.

«Nous avons besoin d’un forum maroco-français dédié au développement à l’instar de celui organisé en collaboration avec l’Espagne». L’annonce pertinente est faite, mercredi à Skhirate, par Abdelkrim Benatiq lors du 1er atelier thématique des experts marocains de France qui se poursuit jusqu’à ce 5 juillet. Cet événement, intitulé «Innovation et nouvelles technologies : les opportunités pour le Maroc», fait, selon le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, partie d’une douzaine d’ateliers thématiques.

Projection dans l’avenir

«Ce n’est pas un hasard si nous avons choisi ce nombre», indique M. Benatiq. En effet, celui-ci correspond à celui des régions du Maroc. «Nous souhaitons traiter d’autres sujets à l’instar de l’industrie alimentaire, du tourisme et de l’éducation», précise-t-il. L’objectif étant, selon ses dires, de rassembler des experts qui aboutiront à des conclusions avant de les présenter dans un grand congrès des compétences marocaines. Le ministre a saisi son passage pour rappeler que les projets marocains ont gagné la confiance de l’Agence française de développement qui a débloqué 200 millions d’euros en 2017. Il a également évoqué le Pacte mondial des Nations Unies pour la migration. Un document qui fera l’objet, en décembre prochain à Marrakech, d’une rencontre grandiose. Comme le qualifie M. Benatiq, ce pacte est une «virée» stratégique. Pour abonder dans le sens de ce premier atelier, le ministre indique que la mobilisation des compétences permet de trouver des réponses aux changements tout en appelant à la création de ponts de coopération dans certains secteurs, notamment l’innovation.

Les offres de l’Hexagone

La proposition de M. Benatiq a trouvé un bon écho chez l’ambassadeur de France au Maroc, Jean-François Girault. «La consolidation de notre partenariat passe par l’engagement de nos femmes et hommes ainsi que nos entreprises», estime-t-il. L’ambassadeur s’exprime également sur l’attrait qu’exerce la France sur les jeunes marocains puisque 60% la choisissent. Aussi, 38.000 étudiants se sont inscrits à la rentrée scolaire 2017-2018 et 22 jeunes marocains sont admis à l’école polytechnique. «La France apparaît comme un horizon académique naturel. A leur tour, nos écoles ont choisi de s’implanter au Maroc», détaille-t-il. M. Girault indique également qu’à l’horizon 2020, une école de cadres verra le jour de par un partenariat avec une école française et OCP. L’ambassadeur cite également l’enquête récente de reKrute à propos de la migration. Il en ressort que, sur les 91% qui y ont répondu, les trois quarts des Marocains résidant dans d’autres pays envisagent de revenir au Maroc. A propos de l’objet de ce premier atelier, l’intervenant met l’accent sur l’ambition du Maroc de développer le numérique. Il a également annoncé la création, le 24 juin dernier, d’un cluster visant à réunir des entreprises au Maroc en collaboration avec la CGEM.

Les propositions de la CGEM et de la CCG

Egalement de la partie, organisée dans le cadre de la mise en œuvre de la 13ème Région MeM (Marocains entrepreneurs du monde) by CGEM, Adil Zaidi, président de cette région virtuelle, précise : «Via cette plate-forme, nous voyons dans quel secteur diriger l’investisseur ». « Nous constituons pour lui un package lui permettant d’avoir des informations», enchaîne-t-il. L’intervenant rappelle également que cette région comprend également un forum étudiant pour y impliquer les jeunes. La 4ème génération ayant déjà commencé dans le rang des MRE. M. Zaidi annonce également la création de comités régionaux de l’environnement des affaires avec un système de notation afin de promouvoir davantage les investissements. Il annonce aussi le lancement de nouveaux outils avec la coopération belge et le ministère. Il s’agit de la formation de 30 porteurs de projets jusqu’à réalisation de leurs entreprises. «Je vous demande de réfléchir et de rêver de cette région virtuelle avec des enseignes, banques et agences de voyages… », indique-t-il en s’adressant aux Marocains présents à l’événement.
De son côté, Hicham Zanati Serghini, directeur général de la Caisse centrale de garantie (CCG), a présenté les produits de cette caisse. Il a notamment mis l’accent sur le fonds Innov Invest qui compte 50 milliards DH d’engagements. «Nous avons réussi à innover», précise-t-il en parlant de ce produit entre autres. «Quand on n’innove pas, on meurt», conclut-il sur une note de réalisme.

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