Société

Marrakech : Pour un monde équitable

Les travaux du 35ème Congrès mondial de la Chambre de commerce internationale (ICC) se sont ouverts dimanche à Marrakech, sous le thème « Mobilisons-nous pour l’économie mondiale ».
Plusieurs personnalités participent à ce congrès de l’ICC. C’est le cas de Rafiq Hariri, Premier ministre libanais, Valéry Giscard d’Estaing, président de la Convention sur l’Avenir de l’Europe et ancien président français, Martti Ahtisaari, président de l’International Crisis Group et ancien président de la république de Finlande, Supachai Panitchpakdi, directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, Commissaire européen au commerce, et le général Wesley K. Clark, ancien commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe et commandant en chef des forces américaines en Europe.
Les participants à cette rencontre ont lancé, hier, un « appel urgent » aux Etats du G8, qui se réunissent à Sea Island (Floride), pour qu’ils ne cèdent pas à la « tentation protectionniste ».
Ouvert dimanche dans la cité impériale du sud marocain sous le thème: de «La mobilisation pour l’économie globale», le congrès de l’ICC réunit jusqu’au 9 juin plus de 1.000 chefs d’entreprises et responsables politiques, provenant de 85 pays. La séance d’ouverture a été marquée par le discours adressé par SM le Roi Mohammed VI aux participants à cette rencontre, et dont lecture a été donnée par SAR le Prince Moulay Rachid.
Dans le premier volet de son message, le Souverain a soulevé l’importance des entreprises privées dans l’édification d’une économie mondialisée et soucieuse du bien-être de toutes les couches sociales. « C’est, en effet, aux entreprises en particulier qu’il revient de conférer un visage humain à cette mondialisation en servant de vecteurs d’un co-développement durable, d’une meilleure gouvernance et d’une économie mondiale solidaire », a souligné SM Mohammed VI. En d’autres termes, la mondialisation ne devrait pas être synonyme de capitalisme aveugle. C’est d’ailleurs la crainte principale des altermondialistes, qui ne perdent aucune occasion pour crier leur colère. Et pour cause, ils condamnent vigoureusement les « dérapages » de cette mondialisation non seulement au sein même des pays industrialisés, mais également entre les Etats riches du Nord et ceux du Sud. SM le Roi n’a pas omis de soulever ce problème dans son message aux participants au Congrès mondial de l’ICC. Il a précisé que force est de constater qu’il y a encore beaucoup à faire pour l’éradication de la pauvreté et de l’exclusion et pour une participation active et démocratique des pays en développement au processus de décision au sein des organismes financiers internationaux. Et le Souverain de s’interroger « sur la pertinence d’un développement économique qui enrichit les riches, mais appauvrit les pauvres ».
Puisque le 35ème Congrès mondial de l’ICC se tient dans un pays du Sud, ses recommandations « sont attendues avec beaucoup d’intérêt », assure SM le Roi, car justement le gotha qui y participe est mieux habilité « à ausculter l’état de l’économie mondiale ».
Un deuxième volet important du message royal a été consacré aux avancées réalisées par le Maroc dans tous les domaines, essentiellement, économique. « Nous avons veillé à donner une forte impulsion à la politique d’ouverture et de libéralisation », a souligné SM le Roi. Les grands chantiers de réformes ont également concerné l’ancrage démocratique, les droits de l’Homme, la Justice, la moralisation de la vie publique…
Sans oublier les échéances commerciales de la prochaine décennie: « les accords de libre-échange conclus avec l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique, ainsi qu’avec nos partenaires du Sud de la Méditerranée, dans le cadre de la Déclaration d’Agadir de 2001, produiront leurs effets d’ici le début de la décennie 2010 ».
Après cet inventaire des principales réformes engagées par le Maroc, SM le Roi a rappelé que « sans une priorité accordée à la qualification des ressources humaines dans les pays du Sud et sans un flux financier conséquent pour aider ces pays à progresser, il serait illusoire de parler de prospérité partagée, de solidarité et de mondialisation à visage humain ». En termes clairs, la balle est actuellement dans le camp des pays riches et particulièrement leurs grandes entreprises. « Nous mesurons à quel point l’apport du monde des affaires peut contribuer à la réalisation du développement intégré », conclut le Souverain.

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