Société

Mauritanie : la majorité accuse l’opposition d’attiser les tensions ethniques

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La coalition au pouvoir en Mauritanie a accusé, dimanche soir, l’opposition de vouloir «raviver» la question ethnique dans le pays, après de récents affrontements entre étudiants au sujet de l’arabisation de l’administration. Le président de la coalition des partis de la majorité (CPM), Mohamed Mahmoud Ould Mohamed, a évoqué devant la presse une «tentative désespérée de certains partis d’opposition qui interprètent faussement les déclarations faites par le gouvernement et qui ravivent les considérations des appartenances ethniques». «L’opposition mène une campagne mensongère prétendant que la Mauritanie est en état de crise continue. L’objectif réel est de remettre en cause les grands chantiers en cours de réalisation et ceux en perspective», a affirmé le président de la CPM (11 partis) dont la principale formation est l’Union pour la République (UPR) du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Le 15 avril, à l’Université de Nouakchott, des affrontements avaient opposé des étudiants pro-arabes (maures) et des étudiants négro-mauritaniens opposés à «l’arabisation complète de l’administration». Cette confrontation intervenait après une série de manifestations et contre-manifestations autour de la question de la langue de l’administration. Les francophones, principalement des négro-mauritaniens, contestent l’arabisation et y voient une exclusion de leurs cadres formés en français, tandis que les arabophones contestent la place occupée par le français dans le système éducatif et dans l’administration en tant que langue de travail.  La polémique avait éclaté après la célébration par la Mauritanie de la journée de la langue arabe, le 1er mars. Le Premier ministre, Moulaye Ould Mohemd Laghdaf, avait alors affirmé que la civilisation du pays était «arabo-islamique». Deux semaines plus tard, le ministre de l’Enseignement supérieur, Ahmed Ould Bahya, avait tenté de calmer les esprits, en assurant qu’«aucune option pour une arabisation complète» n’avait été prise par le gouvernement. La Coalition de l’opposition démocratique (COD), qui rassemble la majeure partie de l’opposition, avait jugé fin mars que les prises de position du gouvernement étaient «démagogiques». Elle avait alors évoqué «des risques de réveil des dissensions ethniques et des conflits».

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