Société

Mbarek Elhansali : «Les grévistes doivent prendre en considération l’intérêt de l’élève»

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ALM : Les établissements scolaires de Laâyoune ont connu des mouvements de grèves. Qu’en pensez- vous ?
Mbarek Elhansali : Les grèves successives qu’ont connues les établissements scolaires au niveau de la province de Laâyoune ces derniers mois ont considérablement affecté le déroulement normal des études. Parfois l’arrêt des cours ne dépend pas de la volonté du corps enseignant comme c’est le cas avec les événements de Gdim Izik survenus le 8 novembre 2010. Récemment, nous avons dû faire face à un grand défi qui est celui de la grève ouverte effectuée par le corps enseignant et qui a paralysé plusieurs établissements scolaires, et a suscité l’indignation des parents et tuteurs d’élèves. Certes les réclamations des professeurs grévistes restent légitimes, mais pas à ce point quand même, alors qu’ils sont tenus de terminer le programme scolaire, vu que les élèves ont des épreuves à passer lors de la fin de l’année scolaire. A cause de ces grèves, il sera difficile de parachever ce programme d’ici la fin du mois de mai comme c’était le cas les années passées. Par conséquent, les professeurs sont obligés de recourir aux heures supplémentaires.

Comment comptez-vous rattraper ce retard en raison des grèves ?
On s’est mis d’accord avec les 5 formations syndicales représentées localement pour doubler les efforts. D’ailleurs, des cours d’appui ont été organisés lors des dernières vacances. Tous les intervenants doivent maintenant faire preuve de plus de sérieux. Et je demande aux professeurs de tout faire pour arriver à parachever le programme, et améliorer la qualité de l’enseignement. Cette grève générale a touché 80% des établissements scolaires, alors que les cours de se sont déroulés d’une manière normale dans les autres établissements. Malheureusement, les professeurs n’ont pas assez suffisamment de temps pour pouvoir parachever le programme, puisqu’il ne reste que moins de 40 jours, ce qui nécessitera de travailler davantage, et de recourir aux heures supplémentaires même le dimanche. Il est inadmissible que les élèves passent cette année leurs épreuves sans que le programme des études ne soit terminé.

Les grèves auront-elles des répercussions sur le Plan d’urgence ?
Ces grèves ont touché l’opération d’apprentissage dans sa globalité, puisque les grévistes ont boycotté tous les projets, comme c’est le cas des sessions de formation organisées à leur profit. Et je cite l’exemple du projet de la Génération de l’école de la réussite pour lequel aucun centime n’a été déboursé vu que les partenaires n’ont pas pu se réunir à cause de ces grèves successives, ce qui a des répercussions néfastes sur le Plan d’urgence. Je pense que les grèves sont un phénomène revendicatif à condition bien évidement de prendre en considération l’intérêt de l’élève, on ne peut pas accepter à ce que ce dernier soit léser à cause des intérêts des autres parties.

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