Société

MCC-INDH : Renforcement du partenariat entre le Maroc et les Etats-Unis

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«Je suis très fier du niveau de financement, de l’étendue et de la profondeur du programme MCC, du nombre de ses bénéficiaires et des résultats escomptés pour l’économie marocaine», a déclaré Thomas Riley,  ambassadeur des Etats-Unis au Maroc lors d’une rencontre tenue jeudi 26 juin à Casablanca. Organisée sous le thème « La promotion des activités génératrices de revenus : MCC et INDH », cette rencontre a été l’occasion de débattre du programme MCC (Millennium Challenge Corporation) dont la principale mission est la réduction durable de la pauvreté par le biais de la croissance économique. «J’espère que nous verrons des bénéfices du programme MCC au-delà de ses contributions directes, grâce à une nouvelle approche, ce qui implique un véritable partenariat entre les deux pays, des processus de consultation qui engagent les parties prenantes, la bonne gouvernance et une transparence absolue mais également un système de suivi et d’évaluation continu et de bons systèmes de contrôle, financiers et autres», a indiqué M. Riley.
Pour sa part, Mohammed Chafiki, directeur de la prévision au ministère de l’Economie et des Finances, a révélé que le programme MCC contribuera à une amélioration de la croissance économique nationale de 1,1% du PIB en moyenne annuelle. Il permettra également une réduction de la pauvreté dans les régions ciblées par le programme et qui concentrent 20% de la population la plus pauvre.  Cela dit, plusieurs contraintes persistent. Parmi celles-ci figurent la fréquence des sécheresses et la rareté des ressources hydriques sans compter les contraintes qui pénalisent les chaînes de valeurs sectorielles, à savoir la faible valorisation de certains produits dans les secteurs de l’agriculture, la pêche et l’artisanat. A ceci s’ajoutent aussi , l’insuffisance de la compétitivité des filières associées à leur faible intégration ou une inadéquation des spécialisations ainsi que la faible productivité du travail en lien avec le manque de qualification des ressources humaines. En plus, les difficultés d’accès aux financements pour les pauvres et les TPE, le déséquilibre du marché du travail (urbain-rural, homme-femme), la problématique des non diplômés et le fort déséquilibre régional. La région du Grand Casablanca contribue à elle seule à 50,6% de la production industrielle nationale. La mise en place d’une nouvelle approche permettra de déterminer les contraintes à la croissance qui entravent l’efficacité des politiques inter et multisectorielle, une meilleure exploitation des potentialités présentes au niveau des chaînes de valeur des secteurs à fort potentiel de croissance.
Etalé sur 5 ans, ce programme d’un don d’une valeur globale de 700 millions de dollars, soit plus de 7,5 milliards DH, vise à accélérer la croissance économique et à conforter les efforts consentis en matière de lutte contre la pauvreté , à travers l’augmentation de la productivité et l’amélioration de l’emploi dans les secteurs a fort potentiel. Cette aide permet  le financement de cinq projets d’investissements au Maroc dans les secteurs de l’arboriculture (300,9 millions de dollars), de la pêche artisanale (116,17 millions), de l’artisanat dans la ville de Fès (111,78 millions), du soutien à l’entreprise (33,85 millions) et des services financiers (46,2 millions). S’agissant du soutien à l’entreprise, Mounira Salem Murdoch, directrice du bureau du MCC au Maroc, a souligné qu’il s’agit d’un projet  qui répond à deux priorités économiques : réduire le taux de chômage élevé surtout parmi les jeunes diplômés et encourager la culture de l’entrepreneuriat, en améliorant les résultats des deux initiatives gouvernementales prioritaires, Moukawalati et l’INDH.

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