SociétéUne

Médecine d’urgence : Les experts plaident pour la réorganisation des filières de soins

© D.R

Création d’Unités pédagogiques et de recherche, généralisation de la vaccination anti-Covid, promotion du rôle de la régulation médicale…

sont parmi les recommandations issues de la 5ème édition du congrès international de la Société marocaine de médecine d’urgence (SMMU), tenue récemment à Rabat. En effet, lors de cette rencontre, les experts marocains et étrangers ont souligné la nécessité de promouvoir la médecine d’urgence au Maroc. «C’est une discipline qui constituera la seule locomotive de développement de la prise en charge dans nos structures d’urgences, que ce soit dans la gestion des situations critiques ou de l’organisation des filières de soins, conformément aux principes du nouveau modèle de développement marocain», lit-on dans les recommandations publiées à l’issue de ce congrès.

Qualification des opérateurs des services d’urgences

Pour les intervenants, l’amélioration des prestations dans les services d’urgences exige une qualification du personnel soignant, l’ouverture de postes d’enseignement, la spécialisation et la formation professionnelle continue. Pour ce faire, ils recommandent d’une part la création d’Unités pédagogiques et de recherche (UPR) dans toutes les facultés de médecine et des Centres d’enseignement des soins d’urgences (CESU) dans tous les centres hospitaliers. Les intervenants ont suggéré d’autre part une réorganisation de la prise en charge des urgences et des soins non programmés pour rationaliser les conduites et faire face à l’augmentation significative du nombre de passages aux urgences pour des soins qui ne revêtent pas toujours un caractère urgent.

Promotion du rôle de la régulation médicale

Afin d’améliorer la prise en charge préhospitalière et l’adaptation de l’orientation des patients en inter-hospitalier, les experts plaident en effet pour la mise en valeur de la régulation médicale et des services d’aide médicale urgente (SAMU) régionaux. Ils recommandent en effet la rationalisation des conduites pratiques concernant le transport sanitaire urgent par la limitation des intervenants et la redéfinition des rôles et limites de chacun d’eux, mais aussi par un contrôle régulier des moyens humains et matériels mis en œuvre dans cette activité de soins. Les experts préconisent de plus à utiliser «la simulation en santé», comme moyen pédagogique dans l’enseignement de la médecine et des sciences de la santé pour son intérêt didactique. Cela à travers la mise à la disposition des enseignants et des formateurs du matériel permettant d’exposer les étudiants à des situations cliniques habituelles ou critiques, qu’il est difficile d’appréhender en tant qu’acteurs dans d’autres contextes.

Accélération de la vaccination anti-Covid

Les participants recommandent la généralisation de la vaccination anti-Covid et l’accélération de la 3ème dose pour toutes les couches sociales, y compris les enfants de plus de 12 ans. Ils insistent également sur la nécessité de continuer à observer les mesures barrières surtout dans les espaces publics et d’utiliser le pass sanitaire pour y pouvoir accéder. Par ailleurs, les experts considèrent que les moyens de communication constituent un outil pour atteindre un état de bien-être physique, mental et social. Ils appellent dans ce sens à l’utilisation de stratégies de communications interpersonnelles, organisationnelles et médiatiques visant à informer et à influencer positivement les décisions individuelles et collectives, propices à l’amélioration de la santé.

Développement de plateaux
médicaux hyper spécialisés
Lors de cette rencontre les intervenants ont évoqué la question des infrastructures. Ils recommandent dans ce cadre le développement de plateaux techniques hyper spécialisés permettant une prise en charge rapide et maximaliste d’emblée des patients en situation critique et d’organiser les structures sanitaires universitaires en pôles d’excellence. «L’innovation technologique, la sophistication des équipements, le développement de la robotique, etc. constituent une tendance que l’on retrouve aujourd’hui dans tous les secteurs professionnels, en particulier celui des soins», conclut-on.

Articles similaires

ActualitéUne

Marchés : Approvisionnement abondant et varié durant les deux premières semaines de Ramadan

  La Commission interministérielle chargée du suivi de l’approvisionnement, des prix et...

ActualitéUne

Produits alimentaires : 5.470 infractions constatées du 1er janvier au 27 mars

Un total de 5.470 infractions a été constaté du 1er janvier au...

ActualitéUne

Permis de conduire: Une nouvelle chance pour les candidats recalés à l’épreuve théorique au premier jour du lancement du nouveau système

Les candidats ayant échoué à l’épreuve théorique pour l’obtention du permis de...