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Méningite : encore un décès à Chefchaouen

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Une épidémie de méningite sévit en ce moment même dans la région de Chefchaouen. Des cas de maladies ont été déclarés par le ministère de la Santé entre le 26 décembre 2006 et le 12 janvier courant. L’épidémie  semble prendre de l’ampleur depuis samedi où un enfant de trois ans y a succombé.
Contacté par ALM, le délégué du ministère de la Santé à Chefchaouen, Dr. Ahmed Montassir, a refusé de faire la moindre déclaration sur l’évolution de cette épidémie et sur les cas enregistrés jusqu’ici dans la région. Il s’est contenté de rappeler que «le ministère de la Santé a diffusé un communiqué comportant toutes les données relatives à cette maladie à tous les organes de presse et à toutes les administrations concernés». «J’estime que je n’ai rien d’autre à ajouter», s’est-il exclamé. 
La situation est suffisamment alarmante pour justifier l’envoi sur
les lieux d’une équipe d’experts en épidémiologie pour «valider la démarche entreprise par les services locaux et approfondir les investigations épidémiologiques», comme l’indique le communiqué en question.
Pour la période comprise entre le 26 décembre 2006 et le 12 janvier 2007, cinq cas de méningite ont été enregistrés dans la localité de Tinghdouane relevant de la commune de Bni Selmane et six cas isolés sont répartis entre quatre localités des communes de Bni Faghloum, Louane et Chaouen.
Les cas de méningites recensés à Chefchaouen, dont un mortel, suscitent une crainte légitime des habitants de la région et surtout des parents ayant des enfants en bas âge. Pour apaiser les esprits, une stratégie de lutte contre cette maladie est actuellement mise en œuvre. Elle est axée sur la vaccination anitiméningococcique et la chimioprophylaxie : «1253 personnes
ont été vaccinés et 426 ont bénéficié du traitement chimioprophylaxique», précise le ministère de
la Santé, en soulignant  que ces mesures sont «prises dans l’ensemble des localités touchées» et que des services hospitaliers sont sur le terrain pour circonscrire cette épidémie».
La même source indique que tous les cas ont été pris en charge par les services compétents de ce département, tant à Chefchaouen qu’à Tétouan. 
La méningite frappe, chaque période hivernale (décembre-mars), quelques régions du Royaume. Notamment les campagnes, les douars et les régions les plus enclavés qui ne sont généralement pas touchés par les campagnes de vaccination et où les conditions d’hygiène ne sont pas satisfaisantes. En 2005, plus de 62 cas de méningites ont été enregistrés à cette pareille période à Chefchaouen, dont cinq mortels.

L’origine du mal

La méningite correspond à une atteinte inflammatoire des méninges. Le responsable est le plus souvent d’origine infectieuse  (virus dans 80 % des cas). Elle est alors bénigne et le rétablissement est le plus souvent spontané.
Les bactéries en sont responsables dans 20 à 25 % des cas. Les infections sont particulièrement graves et peuvent être fatales.
Plus rarement, la méningite est causée par un parasite ou un champignon.

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