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Migration : Le modèle marocain inspire

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Les efforts du Royaume dans ce domaine sont aujourd’hui reconnus à l’échelle internationale

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La véritable reconnaissance pour les efforts du Maroc dans ce domaine est venue de la part de l’Union Africaine (UA) qui l’a choisi en tant que Leader de l’Union sur la question de la migration.

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Le Maroc a mis en place depuis des années une stratégie nationale en matière d’immigration et d’asile. Ce dispositif en fait l’un des pays leaders à l’échelle continentale si bien que l’OIM (Organisation internationale sur la migration) n’hésite plus à qualifier le Royaume  de «modèle», notamment grâce à sa Stratégie nationale d’immigration et d’asile. Mais la véritable reconnaissance pour les efforts du Maroc dans ce domaine est venue de la part de l’Union Africaine (UA) qui l’a choisi en tant que Leader de l’Union sur la question de la migration. Dans le message royal adressé au 5e Sommet Union Africaine – Union européenne, SM le Roi avait indiqué : «En tant que Leader de l’Union africaine sur la question de la migration, J’ai à cœur de soumettre, lors du prochain Sommet de l’UA, des propositions à Mes frères et sœurs les Chefs d’Etat, pour développer un véritable agenda africain sur la migration». «J’ai posé les premiers jalons de cet agenda en juillet 2017, à travers la note préliminaire qui a été présentée à Mon Frère, le Président Alpha Condé, lors du 29ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine». Début juillet 2017, SAR le Prince Moulay Rachid a remis au nom de SM le Roi Mohammed VI au chef d’Etat guinéen, Alpha Condé, président en exercice de l’Union Africaine, une note préliminaire intitulée «Vision pour un agenda africain pour la migration». Cette dernière se décline en quatre axes fondamentaux.

Le premier axe porte sur les politiques nationales. Ainsi, chaque pays a la responsabilité régalienne de gérer la migration illégale, de lutter contre les trafics de tous genres et de créer les conditions politiques d’intégration des migrants tout en veillant à la protection de leurs droits. La migration, selon la note, ne doit pas être un instrument de répression. Quant au deuxième axe, il consiste en une coordination sous-régionale sans laquelle les politiques nationales de gestion de la migration seront vaines. Les différentes sous-régions du continent évoluent à un rythme différencié en termes d’intégration régionale. Les deux derniers axes renvoient à la perspective continentale et au partenariat international. Ainsi, il est nécessaire d’adopter une perspective continentale qui permet la mise en place d’une stratégie commune de la migration, en vue de surmonter les obstacles et défis liés à la question de la migration aux pays africains. Quant au partenariat international, la note souligne la nécessité pour les pays africains d’évaluer les défis et les opportunités de la migration et y donner suite. Le choix porté de l’UA sur le Maroc pour superviser la question de la migration n’est pas fortuit. Le Maroc a pris de nombreuses mesures en faveur des migrants, notamment à travers la stratégie nationale de la migration. Approuvée en Conseil de gouvernement fin 2014, ladite stratégie constitue l’un des piliers majeurs de la politique migratoire du pays. Il a également été question au cours des dernières années d’opérations de régularisation de migrants en situation irrégulière sur le territoire national. A cela s’ajoute l’élaboration de projet de loi concernant la migration et l’asile ainsi que la lutte contre la traite des êtres humains. Adopté en 2016, ce dernier s’inscrivait dans le cadre des recommandations du rapporteur spécial des Nations Unies sur la traite des êtres humains. Le texte comprend ainsi des définitions larges de la traite des êtres humains et les concepts de l’exploitation et de la victime, conformément aux orientations adoptées à l’échelle internationale, notamment le Protocole de Palerme. Par ailleurs, un programme d’aide humanitaire d’urgence en faveur des immigrants en situation d’extrême vulnérabilité avait été aussi mis sur pied. L’année en cours va sans nul doute traduire l’engagement du Maroc concernant la migration sur le plan mondial cette fois-ci. En effet, le ministère de tutelle avait lancé, il y a quelques mois déjà, les consultations nationales sur le Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières. Ces consultations s’inscrivaient dans le cadre de la participation du Maroc à la préparation du Pacte mondial, en partenariat avec l‘Organisation internationale des migrations. Concrètement, ces consultations rentrent dans le cadre des préparatifs du Royaume en vue de l’ouverture des prochaines négociations intergouvernementales au niveau mondial en 2018. Le but est d’enrichir la contribution du Maroc au Pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières. La contribution du Maroc sera, sans nul doute, très attendue.

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