Société

Miloudi Moukharik : «Nous demandons une augmentation de 30 % des salaires»

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ALM : Où en êtes-vous avec les négociations avec le gouvernement ? 
Miloudi Moukharik : Effectivement, il faut parler de négociations plutôt que de dialogue social comme préfère l’appelé les membres du gouvernement. Car, c’est en négociant qu’on peut améliorer les conditions de vie des travailleurs et des travailleuses. Nos revendications sont actuellement étudiées par le gouvernement qui nous a promis une réponse pour ce mois de mars. Nous sommes donc en attente de ce nouveau round de négociation.

Côté salaire, quel de taux de revalorisation demandez-vous ?
Nous trouvons qu’un smig (salaire minimum interprofessionnel garanti) à 1.870 dirhams par mois est honteux, d’autant plus qu’il n’est même pas appliqué dans des secteurs comme le BTP, le textile et les services. À l’UMT, nous demandons donc une revalorisation du smig à 2.500 dirhams et une augmentation de 30% des salaires aussi bien dans le privé que dans le public.
Et ce, pour que les couches sociales populaires puissent suivre cette augmentation continue de l’indice du coût de la vie dans un contexte marqué par un gel des salaires et un effritement permanent du pouvoir d’achat. Avec l’actuel smig, la classe des travailleurs arrive à peine à satisfaire ses besoins végétatifs.

Qu’en est-il du secteur public ?
Pour l’administration publique, nous souhaitons une refonte générale du règlement de la fonction publique qui vient de célébrer ses 50 ans et qui n’a pas bougé d’un iota depuis sa promulgation le 24 février 1958. Pour les établissements publics, il est plutôt question de négociations sectorielles prenant en considération le statut des collaborateurs, les conventions collectives, le statut des offices, des régies…

Que pensez-vous du volet fiscal ?
Vous savez, ce sont les citoyens moyens qui payent honnêtement leurs impôts régulièrement parce qu’ils sont tout simplement prélevés à la source. Dans notre cahier revendicatif, nous demandons une réduction de la pression fiscale sur les salaires ainsi qu’une augmentation de la tranche des salaires exonérés.
Il y a aussi le cas des retraités qui continuent à payer leurs impôts. Ce n’est pas juste parce qu’ils ont payé des impôts durant toute leur vie professionnelle.

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