Société

Mohamed Abied : «Il faut mettre un terme aux alliances politiques contre nature»

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ALM : Les communales 2009 s’annonçant, comment l’Union constitutionnelle se prépare-t-elle pour les prochaines échéances et est-ce que vous allez couvrir toutes les circonscriptions ?
Mohamed Abied : Ecoutez, je crois que pour ce qui est des préparatifs pour les élections communales prochaines, les choses sont différentes de ce qu’elles étaient auparavant. La raison en est que la date  a été officiellement annoncée plusieurs mois à l’avance. Ce qui devrait permettre à tous les partis politiques de bien préparer leurs stratégies, en termes de programmes, de choix des candidats et d’approche de communication à adopter aussi bien au niveau local qu’au niveau national. J’estime personnellement que plus les dates des échéances électorales sont régulières, mieux vaut pour l’amélioration de l’apport de la démocratie à la vie quotidienne du citoyen. Quant à la couverture des circonscriptions, sachez que notre objectif n’est pas d’ordre quantitatif mais plutôt d’ordre qualitatif. Nous essayerons tout de même de couvrir le maximum de circonscriptions à travers le pays.

Envisagez-vous des alliances avec d’autres partis en perspective de la prochaine échéance électorale ?
Nous estimons que les élections communales ont leur caractère propre, dans la mesure où le profil politique, pourtant très présent, se place délibérément derrière d’autres profils telles que la disponibilité, l’intégrité d’esprit, la droiture ou les compétences de gestion du candidat. C’est pour cela que le choix des profils des candidats aux niveaux local et régional est très important pour nous. Nous ne pensons donc pas que les alliances post-scrutin peuvent être d’une grande efficacité. Par contre, pour l’élection des bureaux communaux, préfectoraux et régionaux, les alliances deviennent alors indispensables. Il est vrai que tout le monde s’accorde à dire qu’il est temps de mettre un terme aux alliances contre nature qui n’ont généré durant toutes les décennies passées, pour la plupart des cas, que la médiocrité dans la gestion communale. L’Union constitutionnelle pense que les alliances doivent se faire sur la base des familles politiques et de la convergence des visions et des points de vue en termes de gestion et de gouvernance locale.

Certains partis politiques estiment le seuil de 12% de la représentativité féminine irréalisable, qu’en est-il de l’UC ?
La loi a été votée au Parlement. Elle fixe le taux de représentativité des femmes aux communes à 12%. Nous aurions voulu que ce taux soit supérieur, mais les choses sont là et il faut à tout prix donner la preuve sur le terrain que la femme méritait mieux. Nous reconnaissons, certes, que dans certaines communes rurales la difficulté sera plus ressentie pour trouver des candidates capables de gagner leurs circonscriptions. C’est un fait, mais c’est là un défi à relever. De toutes les façons, la volonté des partis politiques dans ce domaine est ferme. Nous sommes résignés à considérer le taux actuel de 12% comme étape transitoire vers un taux plus conséquent. Ce qui nécessite des efforts supplémentaires.

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