En août 2010, Mohamed Belahrach s’est éteint, à l’âge de cinquante-quatre ans, après une longue maladie. C’était le 8 août 1956 qu’il est venu égayer le foyer de ses parents, Smaïl et Khadija, au quartier Bouchrit, à El Jadida. Il n’était pas leur aîné, puisqu’ils ont mis au monde, neuf ans avant sa naissance, sa sœur Fatima. Mais, il était leur premier garçon. Son benjamin était Saïd. Poursuivant ses études, cet écolier violent, cruel, bavard, bagarreur et agressif a été mis à la porte après avoir redoublé au primaire. À son quinzième printemps, il a commencé à découvrir la séduction et le charme des femmes. Dès lors, il a commencé à fréquenter les maisons closes de Derb El Hilali et de Derb El Berkaoui. À ses dix-huit ans, il a commencé à travailler de temps en temps et à trimer pour gagner son pécule et s’assurer le plaisir à Derb El Hilali. La vingtaine passée, Mohamed Belahrach est devenu le jeune le plus célèbre de ce fief de la prostitution. Il était un bulldozer sexuel et une citerne de vin rouge. Au fil du temps, il avait besoin d’argent pour satisfaire ses besoins en prostituées et en alcool. Et il a décidé de tuer pour en avoir. Il avait trente-sept ans quand il a commis son premier crime qui a coûté la vie à l’une des maquerelles de Derb El Hilali. Mohamed Belahrach était au courant de l’arrestation de M’hamed Nouri et Abdelouahed El Mouli pour le crime qu’il avait perpétré. Et pourtant, il n’a jamais pensé se présenter à la police pour les innocenter. Au contraire, il a continué à tuer les prostituées et les maquerelles jusqu’à son arrestation. Il a été condamné à la peine de mort par la chambre criminelle près la Cour d’appel d’El Jadida.