Société

Mohamed Karim Lahlou : «Les pratiques zen n’ont pour objectif que le bien-être intérieur»

© D.R


ALM : Quelles sont les différentes pratiques zen ?
Mohamed Karim Lahlou : Yoga, Taï-chi et Qi gong, Nei gong sont les principales disciplines, bien qu’il y en ait de nouvelles en constante évolution, axées autour de la danse (biodanza). Puis il y a bien sûr la méditation.

Qu’est-ce qui les différencie du sport?
Le sport entretient une idée de compétition où il faut exceller, tandis que les pratiques zen n’ont pour objectif que le bien-être intérieur, la conscience du moment présent. La prise de conscience de son énergie intérieure, retrouver le lien avec son environnement. Les côtés physique et mental se complètent.

Le côté mental implique-t-il la pratique de la méditation ?
La plupart des pratiques mentionnés sont des préparations à la méditation. On vit au quotidien dans un environnement stressant, dans lequel nous sommes assaillis de douleurs alors que lorsqu’on apprend à pratiquer la respiration, le corps et l’état d’esprit deviennent plus calmes. Il y a différents types de méditations. La méditation zen, qui nous vient du Japon, pour laquelle il faut tenir une posture pendant un certain temps, ce qui est très reposant. La méditation en mouvement existe aussi, c’est ce qu’on appelle la méditation dynamique. Il en existe d’autres, qui se pratiquent avec un support comme une bougie, de la musique.

Concrètement, qu’est-ce que la méditation ?
La méditation représente un état qu’on connaît tous : l’état de l’enfant. Il est naturel, il vit le moment présent sans laisser d’empreintes émotionnelles, libre des contraintes. Sortir de tous les schémas dans lesquels nous sommes nous aide à revenir à cet état là, pour récupérer cet espace de vide en nous. Avec le temps, on s’identifie à nos croyances, à nos concepts alors que l’on est bien plus que ça !

Tout le monde peut y arriver?
On peut tous y arriver parce que c’est un état innée ! Il y en a ceux qui y arrivent en une séance tandis que d’autres mettront plus de temps pour atteindre l’état de profondeur. En même temps, c’est le chemin pour y parvenir qui est appréciable.

Quels bienfaits apportent ces pratiques?
Elles libèrent le stress par le fait de libérer le corps de ses toxines. Ce n’est pas comme les autres sports où la sueur va les éliminer. Avec les pratiques zen, c’est à travers la respiration que l’on va libérer les toxines. La respiration est très puissante : c’est la première source d’énergie avant le sommeil et l’alimentation. Il faut savoir quel est le premier moyen de libérer les toxines, en éliminant jusqu’à 70% d’entres elles… C’est puissant car cela accompagne le moment présent, puisqu’il n’y a pas de respiration pour rattraper le passé ou anticiper le futur.
Au niveau du corps, à part détendre les nerfs, les muscles s’assouplissent, le corps se relaxe et laisse circuler l’énergie. Au niveau psychique, on remarque une meilleure attention, une meilleure présence de l’enthousiasme et la joie.

Et les kilos en trop dans tout ça ?
ça dépend, on prend surtout une meilleure conscience de son corps et de ses besoins. Le fait qu’on travaille sur des glandes hormonales comme la thyroïde permet une meilleure gestion des hormones et donc une amélioration de la gestion des kilos. Cela reste toutefois propre à chacun.

En tant que professionnel, avez-vous observé un changement de l’approche des Marocains à ces pratiques ?
J’ai commencé à enseigner le yoga il y a cinq 5 ans et à l’époque, il n’y avait qu’une dizaine de professeurs au Maroc alors qu’aujourd’hui, nous sommes plus de quarante. Et bien sûr, il y a d’avantage de personnes qui pratiquent, car de plus en plus de gens sont stressés à cause de leur boulot, de la circulation… On prend mieux conscience de ce type de pratiques et certaines entreprises commencent à intégrer ces disciplines auprès de leurs salariés pour une meilleur harmonie dans le cadre du travail! Niveau business, c’est un créneau intéressant.

A partir de quel âge puis-je m’initier aux sports zen ?
La particularité est que tout le monde peut le pratiquer ! On peut s’y mettre aussi bien très jeune qu’à un âge plus avancé.

Quelle tenue adopter ?
Une tenue souple qui permet de s’étirer. Le plus souvent, cela se pratique pieds nus.

  Charlotte Cortes

Articles similaires

SociétéUne

Alerte météorologique: l’ADM appelle à la vigilance sur l’axe autoroutier Meknès-Oujda

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a appelé les usagers...

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SociétéUne

Enseignement supérieur: La réforme en marche

Le digital occupe une place de taille dans la nouvelle réforme du...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux