Intervenant à l’ouverture d’une journée d’étude, organisée par le ministère de la Justice sur « Le rôle de l’expertise judiciaire dans le développement économique et l’investissement », M. Bouzoubaâ a mis l’accent sur le rôle fondamental que jouent les experts judiciaires tant en termes d’assistance au juge qu’au niveau du règlement des litiges avant leur passage devant la justice.
L’expert, de par son expérience et sa compétence apporte son aide au juge « quand celui-ci ne parvient pas à mettre le doigt sur le fonds du problème, en lui apportant les explications et les éclairages nécessaires, l’aidant ainsi à rendre un jugement à même de faire régner le droit et la justice », a-t-il dit, ajoutant que compte tenu de ce rôle important, « il était nécessaire de se pencher sur la fonction d’expertise et d’oeuvrer pour la faire bénéficier des dernières technologies en la matière afin de lui permettre d’accompagner tous les développements ».
Dans ce sens, le ministre a souligné l’importance de la formation et de la formation continue, en tant que priorités, car, a-t-il affirmé, l’expert judiciaire se doit « d’être en permanence au fait des dernières technologies et des outils les plus modernes en vue de développer et de moderniser son action ». Rappelant la promulgation de la loi 45/00, portant organisation de l’expertise judiciaire et les principes de base qu’elle a apportés, M. Bouzoubaâ a mis l’accent sur le volet relatif à la déontologie professionnelle. « Quel que soit le degré de formation et d’expérience du juge, quand il recourt à l’expert, il remet le sort des justiciables et la mission de réalisation de la justice entre ses mains », a-t-il affirmé.
En vue de motiver les experts judiciaires, une réflexion est menée pour allouer une prime annuelle à un expert ayant fait preuve de compétence et d’intégrité dans l’exercice de ses fonctions, « en reconnaissance de ses qualités professionnelles », a indiqué le ministre.