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Mustapha Halyadane : «Il faut changer les outils et les méthodes de travail»

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ALM : Quel est l’impact du surpeuplement des classes sur la qualité de la formation des élèves ?
Mustapha Halyadane : Le problème du surpeuplement des classes est un problème technique et pédagogique. L’élève doit avoir des outils technologiques et pédagogiques. En général, quand on parle de surpeuplement des classes, on parle d’une salle d’élèves qui dépasse l’effectif de 40 élèves. En ce qui concerne la méthodologie de l’enseignement, il s’agit d’une méthode générale c’est-à-dire le rapport enseignant-élève. Il existe des programmes purement pédagogiques qui visent à éviter ce problème. C’est ce qu’on appelle «la pédagogie d’interprétation». Cette méthode a été élaborée par le Français Xavier Roegiers, ingénieur polytechnicien et docteur en sciences de l’éducation. On est en train de généraliser cette méthode qui s’appuie uniquement sur des supports. Ces supports sont constitués d’un texte accompagné de trois questions et l’enseignant est l’intermédiaire entre le support et ses élèves. Cette méthode nécessite deux semaines. La première semaine a trait à la partie théorie alors que la deuxième semaine est relative au côté pratique. Cette méthode sera pratiquée dans certaines écoles d’ici la fin du mois de décembre. Elle sera par la suite généralisée à l’ensemble des établissements au niveau national.

Quelles sont les causes du surpeuplement ?
On peut se demander si cela est dû au nombre des élèves ou à la quantité des programmes qui doivent être enseignés dans un délais très court. Il est important de noter que ce problème est dû à l’insuffisance des outils nécessaires permettant à l’enseignant de bien communiquer avec ses élèves. D’autre part, il y a l’absence de l’accompagnement des élèves par leurs parents. Dans ce dernier cas, l’enseignant doit faire un double effort au sein de la classe. L’instituteur a toujours recours à des méthodes traditionnelles pour évaluer ses élèves notamment les cahiers d’exercice. Dans ce cadre, l’enseignant doit avoir une formation didactique.

Est-ce que cela affecte le rapport élève-enseignant ?
Bien évidemment, l’enseignant est surchargé en raison du nombre important de plans dont le programme d’urgence de l’éducation national pour la période 2009-2012. L’enseignant se trouve devant plusieurs contraintes et reste surchargé pour appliquer toutes ces instructions.

Quelle est la solution pour remédier à ce problème ?
La solution n’est pas d’intégrer d’autres enseignants dans le secteur, mais il faut changer les outils et les méthodes de travail. Je pense qu’il faut sensibiliser davantage les élèves ainsi que leurs parents à travers des campagnes de sensibilisation.

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