Société

Mustapha Naïmi : «L’évolution des droits de l’Homme au Sahara est une réalité»

© D.R

ALM : Quelle analyse faites-vous du rapport distribué par le Codesa, vendredi dernier à Genève, en marge de la 7ème session du Conseil onusien des droits de l’Homme (CDH) ?
Mustapha Naïmi : Il serait tout à fait simpliste de dire que, au Maroc, rien n’a été fait dans le domaine des droits de l’Homme. Les rapports existent, et l’évolution est connue de tous. Maintenant, il faut spécifier que le Sahara reste du domaine de l’évolutif et nécessite un effort très particulier de la part de l’Etat marocain dans la mesure où la question fondamentale posée aujourd’hui est de mettre à exécution les étapes qui préparent l’entrée en autonomie locale qui serait véritablement la preuve de la démocratisation du système politique marocain appliqué au Sahara.
C’est une affaire qui est interne, elle relève de la souveraineté marocaine. Et à ce titre, le Maroc n’a de comptes à rendre à personne, ses impératifs politiques sont le développement, la croissance et les droits de l’être humain.

Que pensez-vous du moment et de l’endroit choisis par le Codesa pour distribuer ce rapport ?
C’est clair que c’est une façon de contourner le débat de fond qui nécessite par ailleurs une discussion franche et transparente qui permettrait de savoir qui est qui et qui fait quoi véritablement au Sahara. Maintenant, il faut préciser que toute tentative de manipulation de l’information devrait être contournée par l’Etat marocain. Et cela, en responsabilisant les ONG marocaines compétentes en leur donnant les moyens d’expression à l’intérieur et à l’extérieur du Sahara.

Que doit faire le Maroc face aux ONG séparatistes qui s’activent dans les provinces du sud, dont le Codesa ?
Constitutionnellement, il y a des limites à ce qui est de nature à générer une pratique séparatiste sur le territoire marocain. Cela n’empêche pas les uns et les autres de dialoguer d’une manière démocratique. Et cela, afin qu’une discussion objective, responsable et susceptible d’apporter une solution structurelle, puisse être élaborée dans la transparence et la conviction réciproque.

L’Etat marocain s’apprête à créer un mécanisme de défense des droits de l’Homme au Sahara, à l’instar du CCDH. Comment trouvez-vous cette initiative ?
C’est une initiative qui sera réellement souhaitable dans la mesure où elle permettra d’exorciser le problème du Sahara dans le fond.

Comment avez-vous accueilli les récents rapports du Conseil onusien des droits de l’Homme et du Département d’Etat américain au sujet du Maroc ?
Je pense qu’il faut les prendre en considération et agir en conséquence, parce qu’ils sont porteurs d’observations pertinentes et de suggestions dignes d’intérêt.


Grosses manœuvres séparatistes à Genève


Alors que le Conseil onusien des droits de l’Homme se prépare à examiner la situation des droits de l’Homme au Maroc, en avril prochain à Genève, un collectif sahraoui à la solde du Polisario distribue un «rapport» où il fait état de « graves violations » dans les provinces du sud. Dans ce rapport, présenté vendredi dernier à Genève, en marge de la 7ème session du Conseil des droits de l’Homme (CDH, ONU), le dénommé Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme a fait feu de tout bois. Le nihilisme l’a emporté sur l’objectivité supposée chez un organisme qui se revendique des droits de l’Homme, au point de contester des acquis pourtant salués par la communauté internationale. Ni l’expérience pionnière du CCDH (Conseil consultatif des droits de l’Homme), ni celle de l’IER (Instance Equité et Réconciliation), et moins encore les efforts indéniables déployés par le Maroc pour améliorer les conditions économiques et sociales de ses citoyens n’ont été épargnés. Curieusement, ce « rapport », établi par l’ONG en question pour le compte du Polisario, intervient alors que les organismes internationaux des droits de l’Homme, officiels ou associatifs, multiplient les éloges ces derniers temps sur la gestion des droits de l’Homme au Maroc. Les rapports diffusés récemment par le CDH et le Département d’Etat américain, au titre de l’exercice 2007, offrent ici un exemple éloquent. Mais cela n’est pas entendu de cette oreille, du côté de cette ONG dont les membres continuent de se faire payer des voyages « coperniciens », et autrement dorés, à l’étranger, dans la tentative de manipuler l’opinion publique internationale sur le dossier du Sahara.  

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