Les agents des Forces auxiliaires dépendants du poste côtier sidi Aïssa de la caïdat de Cap de l’eau cercle Louta à cinquante kilomètres à l’est de Nador ont neutralisé un des réseaux actifs dans l’émigration clandestine et ont interpellé quatre-vingt six candidats subsahariens de six nationalités différentes : quarante, six Nigériens, douze Ivoiriens, onze Gambiens, neuf Nigérians, cinq sénégalais et trois Congolais.
Cette intervention qui a duré quatre heures ; de minuit jusqu’à quatre heures du matin a failli dégénérer lorsque certains responsables de ce réseau, et qui sont tous des subsahariens, ont eu recours à des jets de pierres pour dissuader les éléments des forces auxiliaires.
Une intervention est le fruit de la vigilance d’un élément des forces auxiliaires qui s’occupe de la surveillance de cette zone dissimulée entre des falaises de montagnes. Cet agent qui a refusé une tentative de corruption de la part du baron du réseau a avisé ses supérieurs de la tentative.
L’arrestation de ces candidats à l’émigration a eu lieu le même jour suite à l’intervention d’une équipe spécialisée.
Cette intervention a permis la saisie de deux embarcations pneumatiques une déjà prête à «l’embarquement» et une seconde dissimulée sous des détritus, ainsi qu’une vingtaine de barils gasoil de trente litres chacun.
Les zodiacs ainsi que leurs moteurs ont été achetés de différents endroits dans l’oriental à Oujda et Nador précisément. Ces pneumatiques sont à coque rigide de haute technologie, munis d’un plancher et d’une carène en V gonflant qui offre une légèreté maximale ainsi qu’une stabilité pour des déplacements rapides. Seulement elles ne sont pas sécurisées lorsque le nombre des passagers avoisine la centaine. Ce qui était le cas de ces candidats à une traversée à haut risque. Dans les meilleurs cas ces zodiacs ne peuvent accueillir plus de huit personnes. Ce type d’embarcation est vendu avec son sac de transport aux alentours de quinze mille dirhams alors que les moteurs peuvent être achetés entre quinze et vingt mille dirhams en marché noir.
Le plus souvent c’est suite à des cotisations collectives pour l’achat du matériel qui se fait par avances que les sieurs de ces réseaux se procurent ces « pateras de mort» et négocient au prix fort avec leurs compatriotes.
Le réseau spécialisé dans le trafic de l’émigration clandestine des subsahariens est actif dans l’Oriental notamment dans les montagnes de Sidi Maâfa à Oujda ou celles de Nador à cause de leur proximité des frontières Pour rappel La grande majorité de ces émigrés clandestins sont arrivés au Maroc par voie terrestre via la frontière algérienne.
Parmi les interpellés il y’avait dix neuf femmes dont une enceinte et cinq enfants. Les personnes arrêtées ont été mises à la disposition des services de la gendarmerie pour complément d’enquête d’usage afin qu’elles soient refoulées via Oujda vers l’Algérie ou expatriées par l’aéroport de Casablanca.
A signaler que lors de l’année 2007 plus de 1800 candidats à l’émigration clandestine ont été interpellés dans la province de Nador.