Société

Naïma El Bouazzaoui : «Le préscolaire devrait être introduit d’urgence»

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ALM : Quelle place occupe le préscolaire dans le système éducatif marocain ?
Naïma El Bouazza : Le préscolaire est le premier contact qu’entretient l’enfant avec l’école en tant qu’institution et environnement. Le préscolaire a sa place dans notre système éducatif. Toutefois, ce genre d’enseignement n’est pas assez mis en relief et plus particulièrement dans l’enseignement public. La plupart des jardins d’enfants et maternelles sont dédiés à une cible assez spécifique. Dans l’école publique, on peut retrouver dans une classe de 45 élèves, une petite dizaine ayant déjà passé par le préscolaire. Ainsi, un grand nombre d’écoliers ne bénéficie pas de cet enseignement pour des multiples raisons en l’occurrence la précarité du niveau social.
 
Quel est l’impact du préscolaire sur le parcours estudiantin de l’enfant?
Le préscolaire permet à l’enfant de s’adapter à l’ambiance de l’école. L’enfant assimile le rôle de l’enseignant, et ce à travers la présence des puéricultrices et éducatrices. Grâce aux activités préparées en classe, il s’initie également aux principes de la camaraderie et de l’entraide, sans oublier la fonction primaire de ce genre de prestation éducative à savoir l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. De ce fait, l’enfant se sent au préalable prédisposé à entamer son parcours scolaire. Il est important de souligner que la différence est flagrante entre un enfant ayant passé par le préscolaire et un autre ayant directement accédé à l’école primaire. Pour ce dernier, les lacunes persistent à un niveau très avancé de son éducation.
 
Y a-t-il des réformes dans ce sens ?
Les bruits de couloir annoncent l’introduction obligatoire du préscolaire dans l’école publique. Cependant, rien n’a été jusqu’à présent concrétisé. De mon point de vue personnel, le préscolaire devrait être introduit d’urgence. Les élèves qui n’ont pas connu le préscolaire entravent la dynamique de l’apprentissage. Donc, l’instituteur a intérêt d’ajourner sa classe et prendre la place des éducateurs au lieu d’avancer dans sa démarche d’instituteur

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